Deux militants de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) ont été tué les 17 et 18 décembre 2019 à la permanence du parti par la police à Kasumbalesa dans la province du Haut-Katanga, a affirmé le député provincial Anaclet Kabeya Kalenga.
Dans une interview accordée ce mardi 24 décembre 2019 à 7SUR7.CD, l'élu de Sakania explique que les policiers en dispersant une manifestation de colère des motards "sont allés au siège du parti et ont tué un militant".
"A la permanence, la police a tué une personne le 17 [décembre ndlr]. Quand la police est rentrée le 18 pour récupérer le corps, au moment où les militants refusaient, ils [policiers ndlr] ont commencé à tirer. Ils ont tué une deuxième personne. Au total, il y a eu deux morts que l'UDPS a déposé aux cliniques universitaires de Lubumbashi", a-t-il précisé.
En outre, A. Kabeya signale que des personnes touchées par balles perdues n'ont pas été retrouvées et affirme que trois femmes sont à la recherche de leurs maris, introuvables depuis le 18 décembre dernier.
"L'auditorat n'a rien fait jusque-là. Or, il a été saisi dès le premier jour où il avait arrêté le tueur qui est aux arrêts jusqu'aujourd'hui. L'auditorat ne se prononce pas, il n'appelle pas une audience", a-t-il rajouté.
Il dénonce le silence des autorités compétentes notamment du gouverneur de la province du Haut-Katanga sur cette affaire.
"Le gouverneur ne dit rien, l'auditeur de Kasumbalesa dit qu'il attend encore que le gouverneur donne l'ordre(...) C'est un peu flou, c'est calme au moment où les deux corps traînent à la morgue. Il y a aucun signe qui peut donner l'espoir à la population qui demande à ce que cette affaire ne reste pas impunie ", a-t-il conclu.
Ange Makadi Ngoy