La menace de la plateforme des transporteurs œuvrant sur l'axe Butembo-Goma de déclencher une grève genéralisée devient de plus en plus insistante.
Malgré la note adressée aux autorités depuis plus d'une semaine déjà, le tronçon routier demeure infranchissable.
Au lieu de 2 jours comme il était le cas, les engins sont contraints de passer plusieurs nuits avant d'atteindre leur destination. Ce retard est causé par le délabrement à plusieurs endroits de la route Butembo-Goma.
Dans leur document au gouverneur, ces transports s'étaient plaints de cet état déplorable des routes, qui occasionne les accidents et beaucoup d'autres pannes "qui sont devenus pour eux l'hymne national". Et, par voie de conséquence, ces derniers s'appauvrissent extrêmement selon leurs propres termes.
Par ailleurs, ils disent constater que l'État congolais semble oublier sa mission prévue dans la constitution, celle d'améliorer le climat des affaires en matière de transport et ne pratique pas le protectionnisme à l'égard des transporteurs. Bien plus, faisant allusion aux tracasseries et barrières illégales, ils parlent d'un manque de souci manifeste chez les autorités à interdire toutes ces pratiques malgré les alertes et réclamations provenant des transporteurs.
Les transporteurs épinglent aussi l'insécurité routière des personnes et des biens suite à l'état minable de la route.
Partant de tous ces faits, ils recommandent ce qui suit :
- Qu'il y ait amorçage dans l'immédiat des travaux d'entretien routier par des engins lourds ;
- Le démantèlement des services de tracasserie routière greffés à chaque barrière en vue d'assainir le secteur de transport et prévoir des d'actions exemplaires à tous les coupables.
- Qu'il y ait la définition et le choix responsable d'un attributeur capable de relever les défis mais aussi d'un comité mixte de suivi de contrôle.
Faute de quoi, les transporteurs annoncent des actions imminentes qui iront dans le sens de garer les engins à domicile "avec des conséquences incalculables qui pourront s'ensuivre".
Il sied de rappeler qu'au cours de sa traversée de Goma à Beni par la voie terrestre jeudi dernier pour s'enquérir de l'état de cette route, le gouverneur Carly Kasivita avait promis de s'impliquer dans ce dossier pour permettre le trafic. Depuis, les transporteurs disent attendre toujours.
Muhindo Kisatiro, à Butembo