Le comité des élèves des écoles conventionnées et officielles du Sud-Kivu s’oppose aux mouvements de grève à répétition des enseignants.
Ce comité l’a fait savoir dans une correspondance adressée au gouverneur de province et dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD samedi 04 janvier 2020.
« Nous, élèves des écoles conventionnées et officielles dénonçons la multiplicité des grèves intempestives décrétées par les différents syndicats des enseignants. Ces grèves nous perturbent dans notre formation. La préparation de l’examen d'État est devenue difficile, ce qui peut entraîner des échecs ou des diplômés sans bagage intellectuel », a-t-il indiqué dans cette correspondance.
À l’en croire, la qualité de l’éducation en province du Sud-Kivu est en danger au regard du comportement de certains enseignants.
« Le comportement des enseignants fâche, surtout dans la manière de transmettre les enseignements. Nous avons peur de notre avenir. Plusieurs enseignants brillent par des absences exagérées aux heures des cours, ce qui entraine plusieurs heures creuses et les plus courageux des enseignants n’enseignent que pendant plus ou moins 20 minutes. Plusieurs cours sont restés jusqu’à présent théoriques, aucune pratique n’est faite. Près de 80 % des enseignants passent des heures à raconter des histoires aux élèves au lieu d’enseigner », peut ont lire dans cette correspondance.
Les élèves des écoles publiques demandent à l’autorité provinciale de s’imprégner de cette situation et de prendre des mesures qui s’imposent afin que la gratuité de l’enseignement ne soit pas un handicap à leur développement intellectuel.
Il sied de rappeler que les enseignants des écoles catholiques et protestantes ont décidé de ne pas renter à l’école le lundi 06 janvier. Ceci pour fustiger l’absence de l’accompagnement du gouvernement provincial à l’éducation avec les recettes locales.
Déogratias Cubaka, à Bukavu