D'après Claude Ibalanky, coordonnateur du Mécanisme National de Suivi de l'accord de paix d'Addis-Abeba (MNS), la convocation d'un dialogue politique comme piste de solution pour la restauration de la paix à l'Est de la RDC est "inopportune".
Pour lui, c'est depuis près de 25 ans que la RDC est confrontée à un cycle d'instabilité récurrent et que les discours sur les velléités de balkanisation de la RDC ne sont pas "un fait nouveau".
Dans une série des tweets ce lundi 6 janvier 2020, le coordonnateur du MNS estime que la mise en application de l'Accord cadre d'Addis-Abeba est incontournable pour pacifier l'Est du pays.
"L'Accord cadre d'Addis-Abeba est incontournable pour l'instauration de la paix au Congo, plusieurs résolutions de l'ONU l'attestent (telles que les résolutions 2389, 2409 et 2502 du Conseil de sécurité des Nations Unies)", a-t-il indiqué.
C. Ibalanky rappelle par ailleurs que la feuille de route élaborée par le Comité exécutif du MNS sur la pacification et la stabilité de la RDC et de la région prévoit les approches militaires et non militaires, accompagnées par des opérations ponctuelles et des réformes sectorielles nécessaires.
À l'en croire, la consolidation de la paix passe par l'exécution des projets de développement durable, les projets intégrateurs et la cohésion nationale.
Pour ce, il se dit optimiste quant à la capacité des autorités d'apporter des réponses adéquates à cette question afin de faciliter le retour de la paix tant espéré par les populations congolaises.
À l'issue de sa visite de 5 jours au Nord-Kivu, le Cardinal Fridolin Ambongo a tiré la sonnette d'alarme sur le risque de balkanisation du pays.
Par la suite, l'Église du Christ au Congo (ECC), par l'entremise de son président national André Bokundoa-bo-Likabe, lui a emboîté le pas en confirmant cette thèse, et en invitant le président Tshisekedi à convoquer des consultations nationales dans le but de trouver des solutions quant à ce.
Merveil Molo