Le regroupement politique Nouvelle Génération pour l'Émergence du Congo "NOGEC" se dit "scandalisé" de l'absence de transparence dans l'exécution des projets du programme d'urgence de 100 jours du chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans un document daté du 09 janvier 2020 et dont une copie est parvenue à la Rédaction de 7SUR7.CD, Constant Mutamba président de ce regroupement politique a indiqué que les révélations contenues dans le résumé du Rapport de l'Observatoire Congolais de la Dépense Publique (ODEP) mettent à nu de graves entraves à la loi Numéro 11/011 du 13 juillet 2011 relative aux finances publiques ainsi qu'à la loi Numéro 10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics.
En outre, ce mandataire en mines et carrières déplore la surfacturation, le surfinancement ainsi que le double financement de certains projets.
Ainsi, la NOGEC estime que la mise en oeuvre du programme de 100 jours a constitué une opportunité d'enrichissement illicite pour certains acteurs politiques, plutôt qu'un véritable programme qui répond aux besoins réels et urgents de la population.
A cet effet, Constant Mutamba considère que cette indiscipline de gestion ne s'inscrit pas dans la vision d'assainissement des finances publiques telle que prônée par la Coalition FCC-CACH.
Dans cette optique, ce regroupement politique membre du Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, recommande la mise en place d'une commission mixte et inter institutionnelle composée des membres de la société civile, du parlement, de l'Inspection Générale des finances afin de procéder à l'audit et aux enquêtes sur la gestion des fonds alloués à l'exécution du programme des 100 jours du président de la République.
Il convient de noter que dans son rapport du contrôle citoyen de l'exécution du budget de l'État de janvier à septembre 2019,
l'Observatoire de la Dépense Publique avait indiqué que le programme d'urgence de 100 jours du chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a été géré en violation de la loi cadre régissant les finances publiques en RDC.
Elle a par ailleurs souligné que, le programme de 100 jours avait été estimé au départ à hauteur de 304 millions de dollars américains mais que dans la phase de mise en oeuvre, elle constate que les projets lancés ont une valeur de 2,481 milliards de dollars américains.
Dostin Eugène Luange