La cheffe de la MONUSCO, Leila Zerrougui, a, au cours d'une conférence de presse organisée ce mercredi 15 janvier 2020 à Kinshasa, démenti toute implication de la mission onusienne dans le plan de balkanisation de la RDC.
Elle a, par ailleurs, réaffirmé que la MONUSCO travaille avec les autorités congolaises pour le rétablissement de l'ordre public sur l'ensemble du territoire national.
"Comment on peut balkaniser le pays, quand les Congolais sont attachés à leur pays ? Aujourd'hui, l'armée congolaise a récupéré des zones occupées autrefois par les groupes armés. Nous travaillons en collaboration avec les FARDC pour rétablir l'ordre, démobiliser...Avec tout ce travail que nous faisons, comment on peut dire que nous sommes complices de la balkanisation?", s'est-elle interrogée.
Quant à la célébration de l'an un de l'alternance du pouvoir en RDC prévue le 24 janvier prochain, Leila Zerrougui a indiqué que c'est un événement important pour la RDC.
"C'est un premier anniversaire d'un transfert pacifique du pouvoir et c'est important. Moi, je dis à tous ceux qui me parlent, nous avons eu des élections en 2006 et nous avons eu la guerre en 2008, élections en 2011, il y a eu la guerre en 2013 et 2014. Tous les congolais quelles que soient leurs obédiences doivent faire en sorte que nous n'ayons pas la guerre en 2023", a déclaré la représentante du secrétaire général de l'ONU en RDC.
Le plan de balkanisation de la RDC a été dénoncé par le cardinal Fridolin Ambongo, après sa tournée dans le Nord-Kivu en fin d'année 2019. Depuis lors, des voix se sont levées pour dénoncer ce projet.
Certains Congolais pointent du doigt la MONUSCO qu'ils accusent de complicité avec les groupes rebelles dont les ADF, et d'autres parlent d'un plan monté par l'ex-président, Joseph Kabila, à l'instar de Martin Fayulu, membre du présiduim de LAMUKA.
Prince Mayiro