Goma : Le maire de la ville affirme "ne pas être informé de la marche de LAMUKA" prévue ce 17 janvier

Jeudi 16 janvier 2020 - 18:58
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7sur7

Controverse autour de la tenue de la marche pacifique dite de deuil et d'indignation initiée par l'opposant Martin Fayulu pour ce vendredi 17 janvier. Alors qu'elle est d'ores et déjà interdite à Kinshasa, sa "bonne" tenue demeure aussi incertaine dans la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

Joint par 7SUR7.CD dans la soirée de ce jeudi, le maire de la ville de Goma Timothée Muissa Nkesse, dément avoir déjà autorisé la marche.

De son côté, le parti de Fayulu, Engagement pour le Citoyenneté et le Développement (ECIDÉ), confirme avoir déjà saisi l'autorité urbaine qui a par la suite répondu favorablement à travers une correspondance datée du 15 janvier dernier.

La correspondance du maire de Goma parvenue à 7SUR7.CD, porte le sceau de la marie ainsi que la signature de l'autorité urbaine. Cette dernière dit que la lettre n'est pas authentique, en contradiction donc avec les organisateurs de la marche, qui confirment l'avoir reçu des mains propres d'un membre du cabinet du maire.

"On vient de me dire qu'il y a une manifestation le 17 janvier, mais jusque-là, je n'ai pas encore vu une quelconque lettre qui parle de la marche. Même mon secrétaire dit qu'il ne l'a pas encore vu. D'abord, la manifestation est constitutionnelle, si on pouvait arriver à attraper la note dans les heures qui suivent, on saura quoi faire", a dit le maire Timothée Muissa Nkesse à 7SUR7.CD.

Malgré cette contradiction, le député national Jean-Baptiste Kasekwa confirme que la marche aura bel et bien lieu suivant les itinéraires "communiqués à l'autorité urbaine". 

En plus de la mairie, il  confirme "qu'il n'y a pas d'inquiétudes", vu qu'il a aussi déjà rencontré les services urbains de sécurité.

Il convient de préciser que la manifestation annoncée par Martin Fayulu depuis le 30 décembre dernier "lors de son adresse à la nation", est dite de deuil et d'indignation pour compatir avec les populations de la région de Beni en particulier et de l'Est en général, et dire non au plan de Balkanisation du pays.

Glody Murhabazi, à Goma