Le ministre des finances a, à l'occasion d'une cérémonie organisée en son honneur par ses anciens collègues du Bureau central de coordination (BCECO) ce week-end, éclairé l'opinion au sujet des accusations portées contre lui notamment l'interdiction aux banques commerciales d’octroyer des crédits aux commerçants.
Pour José Sele Yalaghuli, toutes ces allégations "gratuites" sont "des aberrations". Il dit être un professionnel qui ne peut agir de la sorte.
"J'ai même suivi hier des accusations gratuites comme quoi j'interdisais qu'on donne des crédits aux commerçants, c'est des aberrations. Je n'ai jamais dit des choses pareilles. On ne peut pas sortir de BCECO et se comporter en moins professionnel. Ça ne peut pas se faire. On peut nous accuser sur d'autres chapitres, pas sur le chapitre professionnalisme", a-t-il fait savoir.
À l'en croire, sa mesure imposait à toute institution publique relevant du budget de l'État un avis préalable du ministère des finances avant tout engagement de contracter un crédit bancaire.
Pour faire de la RDC une destination attractive d'investissements, le ministre Yalaghuli estime que "le peu des ressources" que le pays glane doit être affecté aux projets de
développement.
Heureusement, dit-il, ça rencontre les ambitions du président de la République qui ne fait que prêcher en faveur des projets de développement dont l'échantillon est son programme de 100 jours.
Après sa nomination à la tête du ministère des finances, il rappelle avoir trouvé "un niveau de déficit extrêmement criant" qui l'a amené à mener une politique de rigueur extrême qui, d'ailleurs, n'enchante pas certaines personnes.
Le directeur de cabinet du chef de l'État, Vital Kamerhe, a reconnu qu'une décision allant dans le sens d'interdire aux banques d'accorder des crédits aux commerçants était réelle, ce qui a occasionné la non fluidité de la monnaie sur le marché.
Merveil Molo