Dans un communiqué rendu public ce mercredi 26 février, la police de Paris, en France, interdit tous les rassemblements à l'AccorHotels où l'artiste congolais Fally Ipupa va livrer un concert le vendredi 28 février 2020.
D'après le préfet de la police, les manifestations revendicatives annoncées, déclarées ou projetées en lien avec cette production dans le périmètre délimité par les voies qui mènent vers l'ex-Bercy, sont interdites.
Dans son communiqué, Didier Lallement explique que cette décision est prise pour "prévenir les risques de désordres et les atteintes à la sécurité des personnes et des biens par des mesures adaptées, nécessaires et appropriées ; qu'une mesure instituant un périmètre au sein duquel des rassemblements revendicatifs présentant des risques de trouble à l'ordre public sont interdits".
Pour rappel, quelques membres de la diaspora congolaise de France qui se réclament "combattants", ont annoncé des manifestations devant l'AccorHotels (ex-Bercy) le vendredi prochain, pour empêcher la tenue du concert de Felly Ipupa. Ces congolais vivant à Paris accusent les artistes musiciens de la RDC de soutenir le pouvoir en place qui, selon eux, résulte d'un deal avec l'ancien président Joseph Kabila.
Voilà dix ans que les musiciens congolais ne se produisent plus en Europe à cause d'une fatwa prise par certains congolais de la diaspora.
Cette mouvance de la diaspora est affaiblie depuis la prise de pouvoir par Félix Tshisekedi. La plupart des soutiens du président de la République au sein de la diaspora soutiennent le concert de Fally Ipupa.
Plusieurs membres de la diaspora dénoncent l'absurdité de cette interdiction car ils considèrent que faire de la musique est un métier comme un autre. Et personne n'a le droit d'interdire à grands renforts de menaces des artistes qui veulent simplement faire le job.
Dix ans après quel est le bilan de cette fatwa contre les artistes musiciens congolais ?
Prince Mayiro