Les activités sont restées paralysées ce mercredi 18 mars 2020 en ville de Bunia, suite à un appel lancé le mardi 17 mars dernier par la communauté Hema réunie au sein de l'association culturelle ENTE, à observer 3 journées ville mortes sur l'ensemble de la province de l'Ituri, suite aux massacres des civils en territoire de Djugu par la milice CODECO (coopérative pour le développement du Congo).
En effet, toutes les maisons de commerce ont fermé leur portes (boutiques, magasins, stations de carburant, etc...) à l'instar des institutions bancaires et des services étatiques.
La plupart des écoles n'ont pas fonctionné, tout comme certaines institutions d'enseignement supérieur.
Cependant, quelques conducteurs de motos sont en train de vaquer timidement à leurs occupations car le prix d'un litre de carburant est passé de 1.500 FC à 2.500 voire 3.000 FC auprès des revendeurs.
Quelques marchands sont également visibles au marché central de Bunia.
Cet appel de la communauté Hema est soutenu par la communauté Alur. Dans un communiqué de presse signé en date du 17 mars 2020 et dont 7SUR7.CD s'est procuré une copie, cette communauté a également demandé à ses membres d'observer 3 jours sans activités.
La coordination de la société civile de l'Ituri a aussi appuyée cet appel de la communauté Hema. Maître Jean Bosco Lalo, coordonnateur de cette structure citoyenne a, au cours d'un point de presse tenu ce mercredi 18 mars 2020, demandé à la population Iturienne de suspendre toutes les activités pendant ces 3 jours, soit du mercredi 18 au vendredi 20 mars 2020.
Il sied de noter que cet appel à la ville morte est suivi dans plusieurs agglomérations de la province de l'Ituri, où les activités restent paralysées.
Séraphin Banangana depuis Bunia