RDC - Crise à l'UDPS : une structure de soutien aux actions de Tshisekedi appelle les dirigeants du parti à dialoguer 

Jeudi 19 mars 2020 - 14:49
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Politique

 

Dans une déclaration dont une copie a été transmise à 7SUR7.CD jeudi 19 mars 2020, des membres du Conseil des sages du Rassemblement des Congolais Engagés Autour des Actions du Chef de l’Etat (RACEAC), affirment avoir observé avec amertume, la situation de crise qui prévaut à l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social.

Ils rappellent que "cette crise à l’UDPS ne touche pas que les cadres du Parti, mais aussi nous, la base, constituée des sympathisants et des membres à part entière". 

Ces derniers "condamnent avec la dernière énergie les actes de violence perpétrés le jeudi passé au siège de l’UDPS". 

"Des tels actes n’honorent ni ne reflètent le combat de feu docteur Etienne TSHISEKEDI d’heureuse mémoire; nous rappelons que le nom du Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Félix Antoine Tshisekedi empêché par la constitution d’occuper des fonctions de responsabilités au sein du Parti politique ne doit pas faire l’objet d’un argument militantiste au profit de qui que ce soit et invitons à cet effet les cadres et responsables de l’UDPS d’argumenter sans parler au nom du Président de la République qui ne s’est d’ailleurs jamais exprimé publiquement au sujet de ce conflit qui sévit à l’UDPS, prouvant ainsi l’inconfort dans lequel cette situation le place", lit-on dans cette déclaration.

Ils précisent en outre que "l’UDPS et le Chef de l’Etat prônent l’Etat de droit, ce qui implique le respect des textes". 

"Le mandat spécial dont l’honorable Jean-Marc Kabund était bénéficiaire en tant que Secrétaire Général du Parti a fait l’objet de plusieurs critiques non sans raison de droit. En effet, à la lecture de ce mandat spécial, il se dégage tout de suite son caractère provisoire et circonstanciel. Car le Président Félix Tshisekedi a été élu conformément aux statuts de l’UDPS en ses articles 18, 6. Et 19 pour un mandat de 5 ans, le 31 mars 2018. Dans cette optique, son mandat en tant que Président du Parti prendra fin le 31 mars 2023. Or, le Président de la République a été investi le 24 janvier 2019 soit près de 10 mois après sa désignation en tant que Président du Parti. Il y a lieu de constater ici le caractère définitif de son indisponibilité car le Président ne pourra quitter ses fonctions qu’à l’installation d’un autre Président élu", souligne le document.

Eu égard à tout ce qui précède, les membres de cette structure "constatent que le mandat spécial a été donné à l’honorable Jean-Marc Kabund de bonne foi de façon temporaire afin de conduire le Parti vers la mise en place d’un triumvirat, chemin incontournable pour aller au congrès du Parti, chose qui n’a pas été faite et sans doute la raison de la crise actuelle au sein de l’UDPS".

Pour ce faire, ils "attirent l’attention des membres et sympathisants de l’UDPS sur le fait que selon l’article 18 point 7 des statuts du Parti, seul le congrès est l’organe habilité à investir, donc choisir le candidat aux élections présidentielles du Parti, on peut donc être Président du Parti sans être candidat aux élections présidentielles".

"Nous invitons ainsi le cadre et les responsables de l’UDPS à dialoguer afin de préserver la paix et la stabilité au sein du Parti et de trouver un compromis politique pour aider le Chef de l’Etat et éviter des déclarations incendiaires dans les médias, au cas contraire nous nous réservons le droit de saisir les instances compétentes en vertu de l’article 28 de la loi portant organisation et fonctionnement des partis politiques qui donne droit à toute personne de saisir le juge du Tribunal de Grande Instance du ressort pour annulation de tout acte d’un parti politique contraire à ses statuts", ont-ils conclu.

JKM