Kabund désapprouve la convocation du congrès : "c'est une démarche qui tend à asséner un coup à l'institution president de la République"

Dimanche 12 avril 2020 - 09:40
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Le président a.i de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et 1er vice-président de l'Assemblée nationale a protesté contre la convocation du congrès en vue de statuer sur les modalités d'application des mesures prises par le chef de l'État pour faire face à la propagation du Covid-19 notamment donner un cadre légal à l'état d'urgence sanitaire, décrété le 24 mars dernier. 

Pour Jean-Marc Kabund, cette démarche "spécieuse" tend à asséner un coup à l'institution président de la République car, estime-t-il, la régularisation des actes pris par le chef de l'État ne relève pas des prérogatives du congrès. 

"La régularisation des actes pris par le président de la République n'entre pas dans les attributions du congrès (Article 119 de la Constitution). C'est un prisme déformant. Convoquer un congrès quant à ce, est une démarche spécieuse qui tend à asséner un coup à l'institution president de la République", a-t-il fait savoir le samedi 11 avril 2020, à travers son compte Twitter. 

Le mercredi dernier, la présidente de l'Assemblée nationale Jeanine Mabunda et le président du Sénat Alexis Thambwe Mwamba se sont concertés pour définir les dispositions à prendre afin que le congrès ait lieu dans de bonnes conditions.

Pour ce faire, ils ont reçu les assurances du premier ministre Sylvestre Ilunga quant au soutien logistique du gouvernement notamment la désinfection du Palais du peuple pour réduire les risques de contamination au covid-19, lors de leur rencontre deux jours après. 

Cependant, l'interprétation de l'article 119 de la Constitution fixant les modalités de la tenue du Congrès est loin de rapprocher les vues et suscite débat dans les réseaux sociaux. 

Certaines voix désapprouvent cette initiative soupçonnant le Front Commun pour le Congo (FCC) qui détient une majorité écrasante dans les deux chambres du parlement, de vouloir créer une crise institutionnelle. 

Merveil Molo