Affaire Mukuna : Le TGI/Kalamu décide de réouvrir les débats ce vendredi pour permettre à un expert de décrypter la vidéo 

Vendredi 3 juillet 2020 - 10:59
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7sur7

Le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa-Kalamu siégeant dans l'affaire viol sur Mamie Tshibola qui oppose l'évêque Pascal Mukuna au ministère public, a décidé de réouvrir les débats ce vendredi 3 juillet 2020. Ce, malgré que l'affaire ait été prise en délibéré depuis le 17 juin dernier. 

À en croire maître Jean-Claude Katende, le président de la chambre a décidé ainsi pour permettre à un expert de décrypter la vidéo de sextape attribuée au responsable de l'Assemblée Chrétienne de Kinshasa (ACK). 

Cependant, ce membre de l'Éveil Patriotique qualifie l'audience convoquée aujourd'hui d'irrégulière. Il explique que les deux autres juges du TGI/Kalamu ont refusé de signer l'avant dire droit pour la réouverture des débats. 

Le président de la Chambre, selon lui, a fait appel à d'autres pour finalement poursuivre l'instruction de l'affaire. 

"Il a demandé à ce qu'il y ait réouverture des débats, qu'il voudrait procéder à certains devoirs de visualiser la vidéo. Les deux juges ont refusé de signer cet avant dire droit. Pour eux, le Tribunal était suffisamment éclairé et que donc, il fallait prononcé le jugement. Et ce que le président de la Chambre a fait, c'est d'aller prendre d'autres juges avec lesquels il a signé l'avant dire droit. Ça veut dire en d'autres termes que le président de la Chambre a violé la loi de la majorité en ce qui concerne les décisions. De deux, il a pris les juges qui n'étaient pas du siège pour prononcer cet avant dire droit", explique maître J-C Katende à 7SUR7.CD.

D'après lui, cela constitue à la fois une faute professionnelle et une faute pénale. Il fait savoir, par ailleurs, que le conseil de l'évêque Mukuna a saisi les autorités pour sanctionner le juge Kimeme Kibonge qui "agit en violation des lois de la République".

Pour rappel, l'évêque Mukuna est poursuivi par la justice pour viol, détention illicite d'armes et menaces de mort, à la suite d'une plainte de Mamie Tshibola. Lors de l'audience du 17 juin, le ministère public avait requis 20 ans de prison contre lui pour viol.

Prince Mayiro