Manifs du 9 juillet : La commission défense et sécurité de l'Ass. Nat. appelle à des poursuites judiciaires contre les auteurs des actes de barbarie et vandalisme 

Samedi 11 juillet 2020 - 22:05
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7SUR7.CD

La commission défense et sécurité de l'Assemblée Nationale condamne "avec force" la lapidation commise sur les hommes en uniforme ainsi que les tueries, les actes de barbarie et vandalisme perpétrés lors des marches anti-Malonda qui ont eu lieu jeudi 9 juillet 2020 dans plusieurs provinces du pays, à l'appel de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). 

Dans un communiqué signé notamment par sa présidente Jaynet Kabila et consulté par 7SUR7.CD ce samedi 11 juillet, cette commission pointe du doigt les organisateurs de ces manifestations qui ont violé l'État d'urgence sanitaire décrété par le chef de l'État Félix Tshisekedi ainsi que les mesures d'application y afférentes.

Elle regrette leur posture de n'avoir pas voulu courber l'échine face à l'interdiction de manifestation annoncée la veille par le gouvernement pendant cette période d'état d'urgence en dénonçant "l'appel lancé par certains leaders politiques à leurs militants de prendre les armes pour faire valoir leurs droits".

Ces marches étaient "une distraction" au moment où le pays fait face à plusieurs défis sécuritaires notamment à Djugu et à Mahagi dans l'Ituri et dans plusieurs autres contrées du pays, s'alarme la commission défense et sécurité de la chambre basse du parlement. 

Tout en déplorant les pertes en vies humaines, celles des agents de l'ordre ainsi que des civils et la destruction "méchante" des églises et sièges de certains partis politiques, cette commission invite la justice à se saisir de tous les cas infractionnels, d'en établir les responsabilités et d'ordonner les poursuites. 

En outre, elle demande au gouvernement d'assurer la paix sociale, l'ordre public ainsi que la protection des personnes et de leurs biens et exhorte le peuple congolais à sauvegarder l'unité et la cohésion nationale chèrement acquises. 

Les échauffourées occasionnées par ces marches font état de 2 morts notamment à Kinshasa et à Lubumbashi, une trentaine de blessés parmi lesquels les manifestants et les forces de l'ordre ainsi que plusieurs dégats matériels, d'après la police. 

Par contre, l'UDPS a dressé un bilan de 6 morts et 92 blessés. Le parti présidentiel a accusé le gouvernement d'en être responsable. 

Merveil Molo