Beni : Les Maï-Maï du groupe Kyandenga ont coalisé avec les ADF lors de récentes attaques, révèle le CEPADHO

Mardi 14 juillet 2020 - 13:57
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Le rapprochement qu'on redoutait toujours entre les ADF et les Maï-Maï lors des attaques ciblées contre les civils en région de Beni se certifie de plus en plus.

Au cours de l'incursion dans les villages de Mangazi et Mavivi 2 en secteur de Beni-Mbau (Nord-Kivu) le week-end dernier, les rebelles ougandais ont bénéficié de l'appui des Maï-Maï Kyandenga avant de  lancer leur assaut.

La révélation est de l'ONG Centre d'études pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l'Homme ( CEPADHO) qui indique que les FARDC qui s'étaient déployées dans ces villages pour repousser l'ennemi avaient fait face à une résistance coalisée ADF-Maï-Maï.

L'ONGDH regrette cette "participation active des Maï-Maï au côté des ADF et demande aux autorités militaires de prendre des précautions nécessaires pour contrer ces miliciens qui se seraient retranchés vers les territoires de Mambasa et Irumu en province de l'Ituri.

"Les terroristes ADF opérant avec la complicité de leurs alliés locaux Maï-Maï/Kyandenga se seraient introduits la veille dans le village avant de se livrer à leur sale besogne. On parle d'au moins 7 tués dans le rang de l'ennemi, y compris un présumé commandant ADF. Considérant les capturés sur la ligne de front de Mangazi et Mavivi 2, le CEPADHO fustige la participation active des Maï-Maï au côté des ADF. Ils sont au moins 8 combattants Maï-Maï dont un blessé, qui ont été présentés par les FARDC", écrit-il dans son rapport du 13 juillet sur la situation sécuritaire à Beni et Ituri.

Dans la région, l'armée a toujours décrié le complot entre des "nationaux égarés" et les ADF qui sont pointés du doigt dans les atrocités à Beni.

Pour le CEPADHO, ces massacres perpétrés à Mangazi et Abembi qui ont coûté la vie à au moins 8 personnes, portent à 721, le nombre des civils tués par les ADF depuis le lancement, par les FARDC, des opérations "de grande envergure" le 30 octobre 2019.

Isaac Kisatiro, à Butembo