
Dans une correspondance dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD le mercredi 05 août, la sénatrice Francine Muyumba s'indigne car la SADC n’a pas encore tranché le conflit frontalier qui oppose la RDC à la Zambie, contrairement à ce qu’avait affirmé le gouvernement congolais.
Alors que la partie congolaise via le conseil des ministres du 24 juillet dernier saluée la solution pacifique de ce conflit en affirmant le début du retrait des troupes zambiennes dans les localités Congolaises occupées par elles, un communiqué de la SADC du 27 juillet publié sur son site semble remettre en cause ce qui apparaissait comme une victoire diplomatique de la RDC.
"En effet, la SADC renseigne qu'elle a mandaté une équipe d'experts techniques des frontières pour clarifier la démarcation et l'identification des balises de référence clés le long de la frontière entre la RDC et la Zambie. Cette mission devrait prendre fin le 29 juillet 2020", explique Francine Muyumba.
La SADC souligne également qu'un rapport détaillé serait par la suite soumis à son organe de coopération et précise qu'aucune déclaration publique n'a été faite par la mission de l'équipe d'experts techniques RDC -Zambie commis à cet effet, renchérit l'élue des élus du Haut-Katanga.
Au regard de cette contradiction, Muyumba invite les autorités congolaises à "préciser l'origine de la décision rapportée à l'issue du conseil des ministres".
Avons-nous assisté à un effet de manche de la part de la diplomatie congolaise ? S'interroge-t-elle aussi.
Pour la sénatrice, les différends frontaliers entre la RDC et ses nombreux voisins doivent faire l'objet d'une pression diplomatique efficiente d'autant plus que les congolais attendent de sa classe dirigeante des résultats et non des effets d'annonce.
Pour rappel, lors du compte-rendu du conseil des ministres du 24 juillet dernier, le porte-parole du gouvernement avait annoncé que la Communauté de développement de l'Afrique Australe (SADC) avait tranché en faveur de la RDC en reconnaissant que les localités de Kibanga et de Kalubamba appartenaient à la RDC et non à la Zambie.
La Zambie avait sollicité 7 jours pour procéder au retrait de ses troupes. Après l’expiration de cette période, la Zambie avait sollicité un délai supplémentaire de 7 jours, d’après le gouvernement congolais.
Elysée Odia