Dans une interview accordée à 7SUR7.CD, le mercredi 19 août 2020, le directeur de cabinet adjoint du gouverneur Jacques Kyabula Katwe, de la province du Haut-Katanga a affirmé que le phénomène « Bilanga », qui est une forme de fraude douanière, est encouragé par certains membres de l'UDPS à la frontière de Kasumbalesa.
D'après le professeur Christian Kunda Mutoki, directeur de cabinet adjoint en charge de la politique et de l'administration de Jacques Kyabula, le parti présidentiel s'est substitué à la place de l'État congolais.
« Les gens de l'UDPS se sont substitués en services de l'État. À côté des services de l'État comme la DGDA, la DGM et autres, il y a également l'UDPS qui favorise ce phénomène de coulage des recettes de l'État », s'est-il inquiété.
D'après lui, l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), a même mis en place une grille tarifaire des marchandises à son dépôt construit à la frontière entre la Zambie et la RDC.
« Les militants de la base Bilanga ont même établi une grille tarifaire et les marchandises transitent par ce dépôt frauduleusement. Ce qui est un manque à gagner pour les services de douane à la frontière », a-t-il martelé.
Joint ce jeudi par 7SUR7.CD, Isaac Tshiswaka de l'UDPS/Kasumbalesa a nié ces accusations. Pour ce président sectionnaire du parti de Tshisekedi, le gouvernement provincial « s'acharne contre ce mouvement politique sans preuves ».
Il ajoute que Bilanga n'est pas un système de fraude mais un quartier général qui regorge plusieurs établissements comme la permanence de l'UDPS.
Ce dernier a renvoyé la balle dans le camp des autorités provinciales. Isaac Tshiswaka affirme que son parti n'est pas à la frontière de Kasumbalesa pour se faire de l'argent et fustige plutôt le nombre « énorme » des services étatiques qui avoisine 15, comme le renseignement, l'armée, la police, l'OCC, la DGDA, la DGM qui font perdre, au trésor public, beaucoup d'argent à la frontière.
Il y a une semaine, les gouverneurs du Tanganyika, de Lualaba et du Haut-Katanga ont lancé un appel au vice-premier ministre et ministre de l'intérieur, sécurité et affaires coutumières de mettre fin au phénomène Bilanga à la cité frontalière de Kasumbalesa.
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