Haut-Katanga : Les ennemis de la vision du président Félix Tshisekedi en veulent à l’intégrité physique des douaniers crédibles (tribune)

Dimanche 23 août 2020 - 16:34
Image
7sur7

La RD Congo se trouve aujourd’hui à la croisée de chemins, sachant que ses capacités de mobilisation de recettes publiques ne fait que s’amenuiser au fil du temps, au point de rendre quasi impossible, l’implémentation de certains projets de développement dont le pays a fortement besoin. Pour renverser les tendances, l’implication des services mobilisateurs des recettes dont la Direction Générale des Douanes et Accises, DGDA en sigle est de mise. Cette régie financière, et plus particulièrement, sa direction provinciale du Katanga, reste l’un de grands contributeurs du trésor public, en termes de son importance comparée aux autres provinces. Et conformément à la vision du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, les agents et cadres de la DGDA/Haut-Katanga, plus particulièrement ceux de la Brigade douanière sont déterminés à apporter leur pierre à l’édifice pour permettre au Gouvernement congolais d’avoir, sans atermoiement, les moyens de sa politique et de faire valoir sa gouvernance économique. Cependant, le travail patriotique qu’accomplissent ces agents et cadres œuvrant au sein de cette brigade est combattu par des personnes malintentionnées et à la base de la pérennisation de la fraude douanière et contrebande aux frontières. Une situation qui ne permet pas à l’Etat congolais d’accroitre ses recettes, surtout pendant cette période de crise sanitaire due à la Covid-19.

La Brigade douanière Haut-Katanga, une expertise et un professionnalisme

Basée dans l’enceinte des installations de la DGDA-Lubumbashi, dans la commune portant le même nom, ce service de l’Etat congolais est une grande machine de lutte contre la fraude et la contrebande. Il est à noter que cette brigade appuie techniquement sur le terrain, le Gouvernement congolais à recouvrer ses droits et à faire obstruction à toute pratique lui privant de ses recettes douanières.

Grâce au soutien de l’équipe managériale de la DGDA-Kinshasa dirigée par le Directeur général a.i, Jean-Baptiste KABILA KONGOLO et à l’accompagnement du Directeur provincial, Bernard BOSELE PILIPILI et du Sous-directeur de la Brigade et Lutte contre la fraude, Denis MAVUMAVU, cette brigade a réalisé plusieurs exploits sur le terrain, à cause notamment de l’implication personnelle de l’Inspecteur Narcisse PHAMBU NGEMBO. Disposant d’une expertise avérée, ce formateur et enseignant d’instituts supérieurs dispose, dans son actif, la saisie de plusieurs cargaisons des véhicules dont ceux de marque Howo « faussement déclarés en exonération des droits et taxes », des marchandises parmi lesquelles, celles décourageant l’industrie locale ; des camions citernes, tracteurs et engins miniers. Il sied également de rappeler un coup de filet qu’il a réalisé avec son équipe, au courant du premier trimestre 2020. Il s’agit de la saisie dans un quartier de la ville de Lubumbashi, d’importants rouleaux des câbles à fibre optique appartenant à une entreprise de télécommunication opérant en RD Congo.

« Il suffit pour s’en rendre compte et voir comment l’Etat congolais perd chaque jour qui passe, d’énormes ressources financières utiles pour concrétiser ses politiques publiques au profit du développement, effectuer une descente à Kasumbalesa frontière, dans la Zone Bilanga, à Kasumbalesa Whisky et au magasin Socodam de l’entrepôt public de Lubumbashi », a fait savoir un membre de la société civile du Haut-Katanga qui a requis l’anonymat.

Narcisse PHAMBU NGEMBO, victime de son professionnalisme

Soutenant la vision du Président de la République et du Gouvernement, dans le cadre de la mobilisation accrue des recettes publiques, cet Inspecteur de Liaisons et Renseignement de la Sous-direction de la Brigade et Lutte contre la Fraude de la DGDA-Katanga (Province du Haut-Katanga), fait malheureusement, l’objet des menaces personnels et intimidations de la part des contrebandiers, au point de porter atteinte à son intégrité morale et physique. Pour les observateurs avertis, ce comportement qui frise l’incivisme fiscal est qualifié de crime contre le développement et le progrès social dont le peuple congolais a besoin.

C’est dans ce contexte que la famille biologique de ce fils maison, a décidé de délier sa langue pour mettre un terme au mensonge grossier véhiculés par un journaliste au cours d’une émission audiovisuelle d’un organe de presse émettant à Lubumbashi. Mettant en avant-plan l’honnêteté et la justice, ce cadre est injustement accusé d’être à la base des tracasseries douanières dont il a toujours été contre. Selon certains témoignages avérés, l’inspecteur est victime du chantage de la part d’un réseau mafieux qui tenait à faire entrer illégalement plusieurs gros véhicules au pays dont beaucoup étaient destinés à la province du Maniema, sans payer les droits et taxes dus à l’Etat. Heureusement, la vigilance de l'équipe Narcisse avait permis d'éviter la fraude. Hormis les tissus imprimés dissimulés à travers des papiers hygiéniques, des produits alimentaires, Narcisse PHAMBU et son équipe ont procédé à la saisie des boissons en provenance de l’étranger. C’est souvent une importation illégale qui met en mal l’expansion économique de la Brasimba.    

Pour cette famille, il est visiblement question d’un acharnement visant à porter un discrédit sur l’inspecteur Narcisse PHAMBU NGEMBO qui pourtant, reste attaché aux valeurs nationalistes et patriotiques que prônent le Chef de l’Etat et le Gouvernement. Ainsi face à cette dérive, « La famille biologique de ce cadre d’entreprise publique en appelle à l’intervention des autorités compétentes pour garantir la sécurité son digne fils menacé pour s’être engagé dans la lutte contre le coulage des recettes dues au trésor publique »         

Que retenir de la Zone Bilanga ?

Depuis plusieurs décennies, la douane congolaise, y compris les organismes partenaires de la RD Congo, n’ont cessé de déplorer les externalités négatives de la Zone Bilanga, un espace où règnent la fraude et la contrebande à Kasumbalesa. La baisse sensible des recettes de la douane, la concurrence déloyale sur le marché, le risque potentiel du terrorisme et la confusion entre la frontière et la cité sont parmi les conséquences négatives du phénomène Bilanga.

Au premier trimestre de cette année, « un cadre de la douane se plaignait de l’existence d’une vingtaine des dépôts clandestins à Kasumbalesa et cela, dans la complicité la plus totale de certains fils du pays pro-coulage des recettes ainsi que de près de 100 dépôts jonchant la frontière zambienne pour stocker les produits de la contrebande ».

Pour remettre de l’ordre dans cette zone, il est impérieux d’y restaurer l’autorité de l’Etat, de renforcer des patrouilles mixtes entre la PNC et la DGDA, d’impliquer davantage la justice qui doit juger et condamner les personnes impliquées dans l’organisation de la fraude et la contrebande.

Voilà pourquoi le Directeur provincial de la DGDA-Katanga, Bernard BOSELE PILIPILI et Président de l’ordre opérationnel indiquait, il y a plusieurs mois aux participants à une grande réunion que si « rien n’est fait pour mettre un terme au phénomène Bilanga, il sera difficile d’atteindre les objectifs budgétaires ». Pour sa part, le Ministre des Finances SELE YALAGHULI ne cesse de pousser sur son administration pour que le secteur douanier soit assaini et que le Gouvernement recouvre ses droits.

Tout compte fait, il faut absolument, comme l’a souligné l'argentier national, lors de son intervention dans le webinaire Makutano, aboutir à un consensus, pour lutter contre la fraude douanière et la contrebande. Cette lutte devrait devenir l’affaire de tout le monde, à savoir : les gouvernés et les gouvernants (Président de la République, Gouvernement, Parlement et Cours et Tribunaux), sans oublier la société civile pour espérer à un avenir radieux.

Edoxie Kanga