
L’Assemblée Provinciale du Maniema a examiné ce lundi 26 octobre 2020 un projet d’édit controversé portant « création d'un fonds de promotion des établissements publics et privés agréés d’enseignement en province.
D'après le ministre provincial en charge de l’enseignement, Katisamba Makubuli Corneille, le gouvernement a constaté un nombre réduit d’infrastructures scolaires qui répondent aux normes.
« Le gouvernement provincial a fait un constat lié au nombre réduit des infrastructures scolaires répondant aux normes, qui est de 21% d’une part et le manque de fournitures et matériels pédagogiques d’autres parts », a-t-il expliqué.
Après la présentation de l’économie du projet susdit, quelques députés ont estimé que l’exécutif provincial avait « dansé avant la musique » en collectant le fonds auprès des élèves sans que le projet ne soit examiné par l’organe délibérant.
« Le montant là qu’ils (membres du gouvernement, Ndlr) ont perçu indument se trouve dans quel compte ? Ils sont en train de récupérer ces frais de solidarité sans que l’édit ne soit voté ici. Voilà pourquoi je suis en train de me demander s’il s’agit d’un détournement ! Que le ministre nous informe sinon on ne voit pas l’importance de l’analyser, c’est vraiment un casse-tête », s’est exclamé le député provincial Félix Djanga Dimanga, élu de Kibombo.
Entre-temps, le ministre de l'EPST au Maniema a moins de 24 heures pour trouver les différentes préoccupations des élus avant de renvoyer ledit projet à la commission socio-culturelle.
Il sied de signaler par ailleurs, que chaque élève payait, au cours de l’année scolaire finissante, un montant de 4.000 francs congolais comme « frais de solidarité » alors que l’enseignement a été rendu gratuit dans les établissements d’enseignements maternels et primaires du secteur public.
Morisho Tambwe, à Kindu