
Dans une déclaration publiée ce lundi 02 novembre 2020 à Mbuji-Mayi, douze (12) députés provinciaux du Kasaï-Oriental invitent le bureau de l'Assemblée provinciale à choisir un lieu qui devra provisoirement servir de la salle des plénières, afin de permettre à cet organe délibérant d'épuiser les matières à l'ordre du jour lors de la séance précédente.
Parmi les points à l'ordre du jour, figurait l'examen de la motion de défiance contre le gouverneur Jean Maweja Muteba.
Cette prise de position fait suite à l'empêchement des élus provinciaux d'accéder à l'hémicycle ce lundi par la Police.
« Au cas où ces circonstances exceptionnelles empêchant l'Assemblée provinciale de se réunir à son siège habituel perdurent, nous demandons au bureau de l'Assemblée provinciale, de décider du lieu qui abritera provisoirement ses travaux, conformément à l'article 6 du règlement d'ordre intérieur afin d'épuiser les matières de l'ordre du jour précédent, tel qu'approuvé souverainement par la plénière », peut-on lire dans ce document.
Par ailleurs, les représentants du peuple menacent de prendre des sanctions si les policiers ne libèrent pas leur siège.
« Enjoignons au ministre provincial de l'intérieur, Lazard Tshipinda, de dégager illico presto tous les éléments de la Police à l'entrée de l'hémicycle, faute de quoi l'assemblée provinciale prendra des sanctions qui s'imposent », ont-ils prévenu.
Dans une correspondance adressée au vice-premier ministre et ministre de l'intérieur le dimanche 1er novembre dernier, le gouvernement provincial a sollicité à sa hiérarchie d'ordonner à l'Assemblée provinciale de reporter la plénière de ce lundi, une plénière au cours de laquelle la motion contre le gouverneur Maweja devrait être traitée, motivant sa demande par le risque d'affrontements entre deux factions de l'UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social).
Il sied de signaler que le gouverneur du Kasaï-Oriental, Jean Maweja Muteba est sous le coup d'une motion de défiance initiée par 5 députés provinciaux et déposée le mardi 27 octobre dernier au bureau dudit organe délibérant.
Plusieurs griefs pèsent sur le chef de l'exécutif provincial notamment le payement de 104 agents fictifs évoluant dans son cabinet.
Alain Saveur Makoba