
Des organisations de la société civile ont été reçues par le président de la République Félix Tshisekedi ce lundi 3 novembre 2020 au Palais de la nation et ce, dans le cadre des consultations qui ont démarré lundi dernier.
Il s'agit notamment du Cadre de concertation de la société civile, de la Société civile de la République démocratique du Congo et de la Nouvelle Société Civile Congolaise.
Selon Christopher Ngoyi, coordonnateur de la société civile congolaise, qui s'est exprimé après la rencontre avec le chef de l'État, ces ONG ont proposé la dissolution du Parlement.
"Aujourd'hui, nous avons exprimé au président que la population ne se sent plus représentée par ses mandataires qui sont dans les institutions et qu'il faut penser très sérieusement à pouvoir restructurer ou reconfigurer l'assemblée nationale. Nous lui avons remis la pétition de la société civile qui a aujourd'hui enregistré plus de 96 mille signatures. Nous parlons de la dissolution du Parlement qui est plus qu’aujourd’hui, inéluctable", a-t-il dit à la presse.
Quant aux consultations initiées par le président Tshisekedi, il a indiqué qu'il s'agit d'une bonne idée. Cependant, il a appelé à ce que l'Union sacrée qui sera créée au terme des discussions, soit l'affaire de tous les congolais.
"De l'Union, nous avons estimé que c'est une très bonne idée, étant donné que chaque congolais, au regard de la prescription de l'article 5 de la constitution, devrait participer à la gestion du pays. Mais néanmoins, cette union sacrée, au regard de ce que nous avons connu par le passé..., puisse miser sur un certain nombre de valeurs. Lorsque nous nous serons accordés sur ces valeurs, nous allons mettre en place des principes directeurs qui vont faire en sorte que l'union sacrée ne soit pas l'affaire d'un seul individu mais que ça soit l'affaire de tous", a ajouté Christopher Ngoyi.
Pour rappel, le président de la République avait, dans son adresse du vendredi 23 octobre dernier, indiqué que des décisions seront prises à l'issue des consultations. Ces décisions, d'après Félix Tshisekedi, n'exclueront aucun cas de figure. Si pour certains, il pourrait s'agir de la dissolution de l'assemblée nationale, d'autres font allusion à la formation d'un nouveau gouvernement.
Prince Mayiro