Francine Muyumba met en garde : "En aucun cas, on ne permettra à qui que ce soit de remettre cette nation à zéro"

Dimanche 8 novembre 2020 - 09:59
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Photo droit tiers

La sénatrice Francine Muyumba Nkanga, cadre du Front Commun pour le Congo (FCC), est montée au créneau ce dimanche 8 novembre 2020, pour appeler les uns et les autres à privilégier la paix en République démocratique du Congo.

Cependant, l'ancienne présidente de l'Union panafricaine de la jeunesse prévient qu'il ne sera pas question de permettre à qui que ce soit de remettre le Congo-Kinshasa à zéro.

"Nous qui avons grandi dans la guerre, nous connaissons le prix de la paix. En aucun cas, on ne permettra à qui que ce soit de remettre cette nation à zéro. Allons dans le sens de préserver la paix et de la donner à ceux de nos compatriotes qui en manquent surtout à l’Est du pays", a indiqué Francine Muyumba via Twitter.

La réaction de la sénatrice Muyumba intervient dans un contexte particulier, caractérisé notamment par l'aggravation de la crise au sein de la coalition au pouvoir, le FCC-CACH.

Cette crise a pris une autre dimension depuis la nomination des 3 nouveaux juges de la Cour Constitutionnelle par le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo en juillet dernier.

La cérémonie de prestation de serment de ces juges, organisée à l'assemblée nationale, en l'absence des bureaux de deux chambres du Parlement, a encore accentué cette crise, d'autant plus que ladite cérémonie était boycottée par le FCC.

La plateforme de gouvemement, dont l'autorité morale est l'ex-président Joseph Kabila Kabange, ne cesse d'accuser le président Tshisekedi d'avoir violé intentionnellement la constitution en nommant ces 3 juges.

Pour le FCC, la fin de la crise passe essentiellement par le respect de la Constitution et des lois de la République. Par conséquent, le FCC, qui a pour coordonnateur national le professeur Néhémie Mwilanya, appelle le chef de l'État à rapporter ses ordonnances.

De son côté, le président de la République avait, dans son adresse à la Nation le 23 octobre dernier, déclaré que la prestation de serment de ces 3 juges était un pas de plus vers l'instauration de l'État de droit en République démocratique du Congo.

Face à la persistante de la crise avec ses alliés du FCC, le président Félix Tshisekedi a entamé une série de consultations depuis lundi dernier des acteurs sociopolitiques les plus représentatifs du pays, en vue de créer l'union sacrée de la Nation.

Félix Tshisekedi avait prévenu, qu'à l'issue de ses consultations, il reviendra vers le peuple Congolais, le souverain primaire, pour lui communiquer ses décisions finales qui, avait-il martelé, n'excluront aucun cas de figure.

Jephté Kitsita