Une délégation composée des membres des Coordinations provinciales de lutte contre les violences basées sur le genre du Haut-Katanga et du Lualaba séjourne à Kinshasa, en RDC, depuis le début de la semaine en cours.
L'objectif de leur mission organisée par le Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA), est de s'imprégner du fonctionnement des Centres Intégrés des Services Multisectoriels (CISM), afin de maîtriser son approche dite holistique pour l'appliquer dans leurs provinces et ainsi améliorer la lutte contre les VBG.
Le mardi 10 novembre, la délégation mixte Haut-Katanga-Lualaba a visité le CISM de l'hôpital général de référence de N'djili, une des commune de la capitale congolaise. Sur place, ils ont reçu les explications sur le fonctionnement de ce centre de prévention et de réponse aux violences sexuelles avant de le visiter.
À l'issue de la visite, Adelard Mutombo, membre de la Coordination de lutte contre les violences basées sur le genre ( VBG) dans le Haut-Katanga, a rappelé leur importance de leur déplacement à Kinshasa.
"Si nous sommes venus aujourd'hui à Kinshasa, c'est pour que nous puissions essayer d'apprendre comment fonctionne un centre intégré des services multisectoriels (CISM) au niveau de Kinshasa parce que nous devons répliquer cette approche au niveau de la province du Haut-Katanga. C'est une approche qui permet à ce que la survivante puisse bénéficier d'un appui holistique", a-t-il dit.
Pour sa part, Jean-Serge Lumu, membre de la délégation du Lualaba, a expliqué que la visite effectuée à l'hôpital général de N'djili leur a permis de cerner l'approche holistique dans la réponse aux VBG.
"Jusque là, pour nous, les survivantes obtiennent des secours dans différents guichets éloignés, parfois il n'y a pas une vraie interconnexion entre les différents services qui viennent au secours des survivants. Mais ici, on a une approche holistique. Les réponses sont données au même endroit, la personne n'a pas à changer des milieux pour trouver les autres réponses. Cette approche intégrée est quelque chose de très important que nous avons appris dans cette expérience et nous pensons que ça va marcher et ça va aider énormément", a-t-il précisé.
Il sied de signaler que l'agenda des membres des Coordinations provinciales de lutte contre les VBG du Haut-Katanga et du Lualaba prévoit plusieurs rencontres à Kinshasa, notamment avec la police ce mercredi.
Depuis le début de l'année, 251 incidents de viol ont été rapportés dans les villes de Lubumbashi, Likasi, Kipushi et Kasumbalesa, selon les statistiques mises à la disposition de 7SUR7.CD par le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA). D'où, la nécessité de renforcer la riposte aux VBG dans ces milieux.
Prince Mayiro