L'Organisation des Nations-Unies (ONU Femmes) a décaissé une somme de 19.500 dollars américains pour financer la lutte contre les violences sexuelles dont sont de fois victimes, les jeunes filles au Grand Nord-Kivu, principalement dans la ville de Butembo.
Cette révélation a été donnée ce mercredi 18 novembre 2020 à Butembo, lors des cérémonies du lancement officiel du projet : « Communiquons sans relâche pour sauver les vies et faire avancer les droits des femmes », qui sera exécuté par le Collectif des Femmes Journalistes (CFJ). Ledit projet a une durée de 9 mois.
D'après la coordonnatrice du CFJ, Rose Kahambu Tuombeyane, ce projet a été présenté lors de la période de confinement suite au coronavirus où de nombreux cas de violences sexuelles chez les jeunes filles ont été rapportés.
« Lors du confinement, nous avons constaté que beaucoup de jeunes filles ont été engrossées, d'autres ont même abandonné les études. On s'est demandé pourquoi ? Puisque même s'il a eu confinement, on a toujours eu des vacances dans les écoles mais les cas de violences n'ont jamais augmenté jusqu'à ce point. C'est pourquoi, on a constaté que seul la communication peut aider. C'est-à-dire, au cours de ce projet, nous allons organiser des émissions interactives dans les communautés », a expliqué à 7SUR7.CD Rose Kahambu Tuombeyane.
Elle affirme par ailleurs, que la première activité de ce projet est notamment axée sur la formation des membres des clubs d'écoute de la Radio Salama (un outil de communication du Collectif des Femmes Journalistes, Ndlr).
« Nous voulons animer des émissions dans la communauté et faire parler la communauté. Nous avons pensé qu'il faut communiquer autrement », a-t-elle ajouté.
Entre-temps, le coordonnateur du bureau des droits de l'homme au sein de la MONUSCO Butembo-Lubero, Edmond Bonane, a réaffirmé de la disponibilité des Nations-Unies pour appuyer tout projet, s'inscrivant dans la promotion des droits des femmes. Il en est de même pour la mairie de Butembo, qui a promis d'accompagner le Collectif des Femmes Journalistes (CFJ) jusqu'au bout du projet précité.
Joël Kaseso, à Butembo