L'Inspecteur Général des Finances (IGF) chef de service, Jules Alingete Key, a déclaré et déploré le fait que la corruption a été à un niveau extrêmement élevé en République démocratique du Congo. Déclaration faite mercredi 18 novembre 2020 à Kinshasa lors d'une conférence de presse qui avait pour but de rendre public le contenu du rapport des missions de contrôle de l'IGF notamment sur le projet Bukanga Lonzo.
D'après Jules Alingete Key, environ 98% de marchés publics passés en RDC font l'objet des faits de corruption. Ce qui pousse l'IGF à reconnaître que la lutte contre ce fléau ne sera pas facile.
"Ce que vous devez comprendre, les Congolaises et les Congolais, le niveau de fraude est extrêmement élevé. Je peux même vous dire de mon point de vue, 98% de marchés publics passés dans notre pays font l'objet des faits de corruption. La corruption a atteint des niveaux extrêmement élevés. Vous comprenez que la lutte contre la fraude ou la corruption ne sera pas facile. Chaque jour, nous vivons ça dans notre chair, dans notre corps, dans notre âme", a déclaré l'IGF.
En outre, Jules Alingete Key a indiqué qu'ils sont constamment en danger dans l'exercice de leur travail, mais heureusement, a-t-il souligné, l'IGF bénéficie de l'appui du président de la République.
"Nous sommes toujours en danger vis-à-vis des prédateurs de nos finances publiques. Mais heureusement pour l'inspection générale des finances, nous bénéficions d'un grand appui de la part de son excellence Monsieur le président de la République, chef de l'État. Je pense que n'eut été cet appui, l'inspection générale des finances aurait déjà jeté l'éponge parce que la bande constituée des fossoyeurs n'est pas facile à combattre, et nous savons qu'elle ne va pas désarmer facilement parce que la fraude et la corruption sont devenues une seconde nature pour beaucoup de nos compatriotes", conclut l'IGF.
Depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2019, le 5ème président de l'histoire de la RDC, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, ne cesse de réaffirmer sa détermination à combattre les antivaleurs qui ont élu domicile au Congo-Kinshasa, dont la corruption et le détournement des deniers publics.
C'est dans ce cadre que le successeur de Joseph Kabila Kabange a mis en place l'Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (APLC) pour combattre ce fléau en République démocratique du Congo.
Jephté Kitsita