L'Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (APLC) annonce pour bientôt la présentation d'un Plan Stratégique National de Lutte contre la Corruption en République Démocratique du Congo, jusqu'à l'horizon 2030.
L'annonce a été faite jeudi 19 novembre 2020 par Chouna Lomponda, directrice de communication et porte-parole de l'APLC lors d'un échange avec la presse au siège de cette agence créée par le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
"Le coordonnateur Me Ghislain Kikangala a voulu que ce plan aille jusqu'à l'horizon 2030 pour bien montrer que la volonté de l'APLC c'est lutter contre ce qui s'est fait hier, travailler pour aujourd'hui et pour demain pour les générations futures. Ce plan est concret, il est déjà terminé. Il sera porté à la connaissance du public dès qu'il aura été vu et lu par le chef de l'État. Il sera présenté au public d'ici cette fin d'année", a confié Chouna Lomponda.
En outre, Chouna Lomponda a souligné qu'en tant que leader en matière de lutte contre la corruption au Congo-Kinshasa, l'APLC reste ouverte aux collaborations avec d'autres institutions de la RD Congo, telle que l'IGF.
"L'APLC est ouverte à la collaboration avec des institutions telles que la Cellule Nationale des Renseignements Financiers (CENAREF) et l'Inspection Générale des Finances (IGF). L'APLC selon le pouvoir qui lui est conféré par l'ordonnance, a le leadership sur les autres institutions en matière de lutte contre la corruption", a-t-elle renchéri.
Par ailleurs, la directrice de communication et porte-parole de l'APLC a insisté sur la nécessité d'inscrire une nouvelle ère avec des rapports constructifs et efficaces avec les médias, dans l'intérêt supérieur de la Nation.
Créée en mars dernier, l'Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption a pour missions de :
- Concevoir, élaborer et proposer au chef de l’Etat les stratégies et politiques à mettre en œuvre par les institutions de la République pour promouvoir la bonne gouvernance et lutter efficacement contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ;
- Faire mener toutes les investigations, enquêtes, et instructions susceptibles d’identifier, interpeller et sanctionner toute personne ou groupe de personnes, organisations, organismes, entreprises ou autres services impliqués dans les actes de corruption, de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme ;
- Collaborer avec l’Inspection Générale des Finances, la Cellule Nationale de Renseignements Financiers et autres services de contrôle pour ouvrir des investigations préparatoires et préalables à la saisine des instances judiciaires sur les dossiers de corruption, de concussion, de détournement des deniers publics, de fraude, de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme lui soumis par le chef de l’Etat ou les dénonciateurs ;
- Dresser le monitoring des actes de corruption, de détournement des deniers publics, de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme ;
- Proposer au chef de l’Etat les orientations et sanctions éventuelles à appliquer dans chaque cas ou circonstances conformément à la Constitution et aux lois de la République, en vue de faciliter la collaboration éventuelle avec les services classiques d’investigation.
Jephté Kitsita et Patricia Mahuge/Stagiaire