Après la condamnation de son épouse à une peine de 6 mois de réclusion et à une amende par le tribunal de paix de Kinshasa Gombe dans l'affaire qui oppose Monique Gieskes à Vlisco, Jean Claude Roger, son époux, parle
d'un "coup bien monté" et dénonce une "parodie de justice."
Dans une conférence de presse tenue ce samedi 28 novembre 2020 à Kinshasa, Jean Claude Roger souligne le caractère injuste de cette condamnation qu'il qualifie d'attentatoire à la dignité de sa femme et de sa famille, car elle est intervenue alors que le ministère public a avoué ne pas détenir la moindre preuve de ce prétendu détournement imputé à Monique Gieskes.
"Le même ministère public reconnaît publiquement qu’il n’a pas de preuve. Mais à notre grande surprise, les juges font fi de la déclaration du ministère public et décide de condamner une femme innocente ", explique-t-il.
Jean Claude Roger dénonce l'acharnement du Groupe Vlisco contre sa femme, en lui intentant 11 procès.
Curieusement, dit-il, l'amende infligée correspond au dû que Vlisco doit verser à son ex-gérante statutaire après 12 années de bons et loyaux services.
Son époux, affecté par cette affaire mais combatif, a dit que aussi tôt la sentence prononcée, ses avocats ont interjeté appel.
Pour laver l'honneur de sa femme, pour stopper un rouleau compresseur qui veut broyer une congolaise qui a excellé dans son domaine, Jean Claude Roger en appelle à l'implication du président de la République Félix Tshisekedi. Il en appelle aussi à toutes les ONGs de défense des droits de l'homme. Bref, il veut que les femmes aussi se liguent pour défendre les droits de l'une parmi elles, symbole de l'excellence.
Il dénonce les agissements de la multinationale Hollandaise qui vient "piétiner l'honneur" de Monique Gieskes, "une femme qui incarne la femme congolaise dans son excellence".
"Vlisco Congo avec Monique a été le plus performant pendant les 3 dernières années. La RDC fait des meilleurs chiffres et les résultats couvrent les pertes des autres", ajoute-t-il pour souligner les performances de sa femme.
A la base de cette action judiciaire, rappelle JC Roger, il y a un audit irrégulier de Vlisco. Un audit non contradictoire et fait par des personnes qui ne sont pas reconnues par l'ONEC (organisation nationale des experts comptables).
"L’audit n’était pas contradictoire (...) Ils ont commencé par évincer madame Monique Gieskes et faire les comptes de la société dont elle avait la responsabilité en son absence", a décrié son époux.
Tout a commencé en 2019 quand Vlisco RDC a été audité alors que . Monique Gieskes se trouvait en mission dans l'Est de la RDC.
Suspendue de ses fonctions puis révoquée pour "fautes lourdes", Monique Gieskes avait saisi le tribunal de commerce de Kinshasa
qui avait demandé sa réintégration dans l'entreprise.
Après l'audit, une disparition 68.000 yards, l’équivalent de 13.000 pagnes d’une valeur estimée à environ 600.000 dollars
a été signalé.
Son époux se dit surpris que ce montant du manquant de pagne dont fait cas Vlisco représente exactement le montant du décompte final de son épouse.
Dans ce dossier, Jean Claude Roger signale la disparition des personnes clés : la mort du caissier et la fuite du gestionnaire des comptes ainsi que du directeur financier qui rendait des comptes directement au Groupe Vlisco et qui ne dépendait pas l'ex-gérante.
Jean Claude Roger a aussi démenti que son épouse occupe "illégalemment" une résidence Vlsico en RDC tout en qui brandisant un contrat de bail signé avec une société belge où Vlisco s’est engagé à payer le loyer de la maison choisie par Monique Gieskes.
Ange Makadi