1. FAITS
En effet, après la déchéance du bureau de l’Assemblée nationale le 10 décembre courant, quelques cadres ont exprimé leur volonté en exigeant le départ du Coordinateur NEHEMIE MWILANYA WILONDJA pour manque de stratégie ayant causé différents échecs du FCC notamment la défaite d’EMMANUEL RAMAZANI SHADARY candidat à la présidentielle de 2018 ainsi que la déchéance du bureau de l’Assemblée nationale sus évoquée.
2. AVIS ET CONSIDERATIONS
Il résulte de l’analyse de la situation sociale, politique et institutionnelle que l’imputation des échecs successifs du FCC à la Coordination relève d’une très mauvaise et dangereuse appréciation. Et, exiger la démission de son Coordonnateur n’est qu’une solution subjective, non idoine inopportune.
D’abord, l’échec du candidat du FCC à la présidentielle de 2018 n’est pas une conséquence de l’inefficacité de la Coordination. Parce que, si les électeurs n’avaient pas majoritairement exprimé leurs suffrages en faveur du candidat du FCC, c’était à cause du fait qu’ils refusaient par là la continuité de l’ex-Alliance pour la Majorité présidentielle AMP devenue ex-Majorité présidentielle MP, structures dont la direction n’était pas assurée par l’actuelle coordination du FCC, et ce ni de près ni de loin. D’ailleurs, le FCC n’a été créé qu’à la veille des élections à tel point qu’il ne peut endosser les méfaits du passé. Donc, c’est le déficit d’un leadership optimal dans le chef des dirigeants respectifs des plateformes politiques ci-avant indiquées qui constitue la cause principale de la défaite du candidat du FCC à la dernière présidentielle.
Cette cause est évidente dans la mesure où c’est sous l’égide de l’équipe dirigeante de l’ex-MP que le G7, qui devint et demeure opposant du FCC, avait vu le jour. Ensuite, en ce qui concerne la déchéance du Bureau de l’Assemblée nationale, cinq causes peuvent être évoquées. Il s’agit :
- De la situation post-alternance qui a permis à certains députés et politiciens qui avaient adhéré au FCC par pure opportunisme ou pour besoin d’accomplir la condition du seuil électoral, de retrouver leur liberté ;
- Du mauvais traitement des députés nationaux par le Bureau de l’Assemblée nationale, qui a remis en cause la confiance des élus envers leurs dirigeants ;
- La guerre de positionnement entre certains caciques du FCC qui ont éparpillé les votes ;
- Les présents offerts et promesses faites aux députés ;
La menace de dissolution de l’Assemblée nationale.
Une fois de plus, aucune de ces causes n’est le fait personnel du coordonnateur du FCC.
Enfin, le Coordonnateur du FCC n’est pas un titre auto-attribué, mais une charge conférée eu égard aux critères objectifs de loyauté, de compétence, de discipline, etc.
Ainsi, son bénéficiaire ne devrait pas y renoncer personnellement à partir du moment où celui qui lui a conféré ne l’a pas souhaité, car cela serait considéré comme une haute trahison surtout en ce moment de fort ballotage.
Pour toutes ces raisons, il est indispensable que le Coordonnateur du FCC continuer à assumer cette lourde charge avec abnégation. Voilà pourquoi, il est indiqué qu’il convie les chefs des regroupements politiques à se désigner les futurs animateurs des différents organes politiques, selon que de besoin.
Tribune de Maître MUKENDI Fiston