Un député provincial de Kinshasa a, ce mardi 22 décembre, sévèrement critiqué le groupe de députés avec à leur tête un ancien fonctionnaire de l'État révoqué, qui s'oppose à l'érection d'une usine d'épuration des eaux usées. Les députés frondeurs quoique minoritaires, reprochent notamment au projet son emplacement, prévu sur une partie de la Place dite Triomphal sise dans la Commune de Kasavubu à Kinshasa, en face du Stade de Martyrs.
D'après notre source, qui s'est confié sous couvert d'anonymat, les députés provinciaux frondeurs ne sont pas de bonne foi. Surtout leur leader qui est clairement animé de mauvaise foi, charge-t-il.
Il renseigne que le leader de la fronde est d'ailleurs membre de la commission Environnement par laquelle le dossier est passé avant son adoption en plénière.
Il ne comprend pas qu'il puisse incriminer le bureau de l'Assemblée provinciale de Kinshasa alors que le projet UNESCO de cette usine d'épuration a été adopté en plénière. Dès lors c'est pas l'affaire du bureau mais celle de toute l'APK.
Pour lui, l'ex-directeur général de la Direction Générale des Recettes de Kinshasa (DGRK), non content d'avoir été recalé au poste de DG de la régie financière de Kinshasa, poste qu'il convoité à nouveau, cherche depuis toutes les occasions de se venger du bureau de l'APK et du gouvernement provincial.
Selon notre source, le frondeur en chef lorgnait aussi sur le poste de ministre provincial des finances. Ses deux ambitions ont rencontré la réticence de l'hôtel de ville qui avait rappelé son passé peu glorieux lorsqu'il fût commis de l'Etat.
Sur le projet lui-même de cette usine d'épuration, notre source justifie aussi bien son emplacement que son utilité.
Sur son utilité, il met en avant le fait que le déversement des eaux usées dans le fleuve Congo et les rivières qui y affluent, a un impact sur leur salinité qui s'accroît. Ceci a un impact négatif sur la qualité de l'eau douce. Sa détérioration rend difficile son traitement par la Regideso, afin de fournir de l'eau potable à la population, argue-t-il.
Sur le lieu qui fait polémique, notre source indique que c'est un choix judicieux car se trouvant au centre de Kinshasa, au lieu de la périphérie. Ce qui permettra un traitement optimal des eaux usées.
Enfin, notre source insiste sur le fait que c'est une technologie récente qui sera utilisée par cette usine. Grâce à elle, il n'y aura aucune nuisance olfactive, dit-elle.
Et pour rassurer l'opinion, il fait remarquer qu'au Congo Brazzaville une usine de traitement des eaux usées de même type est déjà opérationnelle.
Sans système d'égout, les eaux usées non traitées de la ville de Kinshasa, y compris les matières fécales, finissent dans le fleuve et rivières qui baignent Kinshasa. Lorsqu'il pleut, la population en profite pour vider ses fosses sceptiques.
Tribune de Rigobert Botuli