RDC : La plateforme LYREC et le réseau YALI appellent le gouvernement à promouvoir la participation des jeunes dans la consolidation de la paix

Mercredi 30 décembre 2020 - 18:44
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Photo : Droit tiers

Pour booster la matérialisation de la résolution 2250 des Nations-Unies sur la jeunesse, la paix et la sécurité en RDC, Justus Tshikona, coordonateur pays de la Ligue des Jeunes pour la Renaissance du Congo (LYREC) préconise la mise en place d'un réseautage de toutes les structures et mouvements des jeunes dans le but de conjuguer des efforts communs pour augmenter l'impact de leurs actions dans la consolidation de la paix et de la sécurité au pays. 

Dans son speech ce mercredi 30 décembre 2020 lors d'un atelier de réflexion sur la mise en œuvre de cette résolution organisé par Young African Leaders Initiative (YALI) à Kinshasa, J. Tshikona a expliqué qu'il est plus que nécessaire pour le gouvernement d'associer les jeunes dans les instances des décisions où les questions de paix et de sécurité sont les enjeux principaux. 

"Il faut que les structures des jeunes puissent suffisamment se mobiliser autour de cette résolution pour faire des bruits et un plaidoyer efficace pour que le gouvernement sente que c'est une demande sociale tel que c'est le cas dans d'autres pays du monde qui ont réussi à faire avancer l'agenda de la mise en œuvre de la résolution 2250 des Nations-Unies. Nous alertons le gouvernement à prendre ses responsabilités parce que le secteur de la jeunesse est un secteur incontournable et très sensible pour la consolidation de la paix et de la sécurité. Nous sommes dans un pays où plus de la moitié de la population est jeune. Il est absurde de penser construire la paix et la sécurité sans impliquer les jeunes", a-t-il déclaré. 

Pour obtenir le résultat escompté, il a affirmé l'engagement de sa structure à accompagner cette dynamique impulsée par le réseau YALI à travers la vulgarisation de cette résolution et un plaidoyer auprès des autorités de la République. 

Outre la construction d'une coordination structurée des jeunes, J. Tshikona a recommandé l'opérationnalisation d'un système de suivi et d'évaluation des activités des jeunes ainsi que la promotion des approches de planification et de mise en œuvre collective, inclusive, participative et équilibrée de toutes les parties prenantes en vue de gagner "en terme de durabilité et de mémoire institutionnelle".

Par ailleurs, il a appelé les jeunes à s'engager dans un plaidoyer commun et collectif pour soutenir la mise en œuvre d'un groupe de travail sur la jeunesse, la paix et la sécurité sous le leadership du ministère de la jeunesse et initiation à la nouvelle citoyenneté. 

"Nous souhaitons que le cadre qui est en train d'être mis en place par le ministère de la jeunesse notamment le groupe de travail technique sur la question de paix et de sécurité soit un cadre qui permet à des acteurs clés de la jeunesse de travailler. Pas un cadre vide où les acteurs vont se faire rare. Sinon, ça ne servira à rien", a indiqué le coordonateur pays de LYREC. 

Pour sa part, Marie Rose Tshite, coordonnatrice du réseau YALI, a precisé qu'une feuille de route sera élaborée pour les 5 prochaines années, permettant à toutes les structures des jeunes d'œuvrer en synergie afin de pousser le gouvernement à s'impliquer pour l'application de cette résolution.  

La résolution 2250 du Conseil de sécurité des Nations-Unies sur la jeunesse, la paix et la sécurité a été adoptée en décembre 2015. Elle repose sur 5 piliers, à savoir la participation, les partenariats, la prévention, la protection et le désengagement et la réintégration- pour promouvoir le rôle et la contribution des jeunes aux processus de paix et à la résolution des conflits.

Merveil Molo