1. C’est d’un arbitraire qui frise la méchanceté lorsque certains hommes politiques attribuent la débâcle du Front commun pour le Congo, FCC en sigle, au coordonnateur Mwilanya alors que pour la plupart des députés, des cadres et chefs des partis et regroupements politiques qui ont quitté le FCC pour adhérer à l’Union sacrée de la nation leur attitude est une sanction contre l’égoïsme et la gourmandise du PPRD ainsi que contre l’arrogance et la suffisance des animateurs des institutions.
2. C’est également injuste de mettre exclusivement en évidence les deux échecs du FCC, à savoir la défaite d’Emmanuel Shadary aux élections présidentielles et la destitution du bureau Mabunda à l’assemblée nationale, et de passer l’éponge sur les victoires engrangées sous le leadership de Mwilanya. Ces victoires sont entre autres: la majorité à l’assemblée nationale (1), au Sénat (2), dans la quasi-totalité des assemblées provinciales (3), les 25 gouverneurs des provinces sur les 26 (4), le bureau de l’AN (5), celui du Sénat (6), l’accord du gouvernement qui a donné lieu à 65 FCC contre 35 CACH. C’est également sous le leadership de Mwilanya que les chefs des regroupements politiques membres du FCC avaient procédé à la signature solennelle d’un acte d’engagement aux termes duquel ils réaffirmaient leur fidélité et leur loyauté à leur autorité morale, le sénateur à vie Joseph Kabila Kabange.
3. Il est clair que le vrai débat devrait porter sur la qualité de la classe politique congolaise. Si la transhumance était une discipline olympique, sans nul doute que les opérateurs politiques auraient ramené des centaines des médailles. Alors que l’on annonce d’autres batailles notamment l’élection du nouveau bureau de l’AN, la motion de censure contre le gouvernement Ilunkamba et celle contre le bureau du Sénat, le reste du FCC semble au désarroi. Il faut combattre la morosité, vaincre la peur et affronter les nouveaux challenges avec détermination et sérénité.
Me Remy Lukunku du barreau près la Cour d'appel de Matete