Haut-Katanga : 5 interpellations lors des tensions contre l'arrestation d'un cadre de l'UDPS à Kasumbalesa (Police)

Mardi 19 janvier 2021 - 16:34
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La Police Nationale Congolaise (PNC) a dressé le bilan de 4 personnes blessées, deux maisons brûlées et 5 interpellations après les tensions observées le lundi dernier à Kasumbalesa, ville située à 90 Km de Lubumbashi dans le Haut-Katanga, après l'arrestation d'Isaac Tshiswaka, cadre de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS).

C'est le commissaire divisionnaire de la PNC dans cette partie du pays qui l'a annoncé au cours d'un point de presse tenu ce mardi 19 janvier 2021 à Lubumbashi.

Selon le général Louis Second Karawa De Ngamo, les sympathisants d'Isaac Tshiswaka de l'UDPS base Bilanga ont manifesté disant que leur représentant était enlevé ou tué. Cet officier a affirmé que Tshiswaka est dans les "bonnes conditions".

"Il y a eu beaucoup d'interprétations autour de son arrestation. Finalement, il est dans les bonnes conditions. Nous avons déploré quand-même la destruction et l'incendie de la maison du représentant de l'UDPS là-bas, le bureau de la police a été saccagé et un autre. Concernant le bilan humain, nous avons eu aussi quelques blessés policières à peu près 4. Nous avons procédé aussi à quelques interpellations, 5 personnes en dehors de Tshiswaka dont le dossier est encore en instruction", a-t-il déclaré à la presse.

Réagissant à la question sur la montée de la criminalité pendant cette période de couvre-feu dans la province, le numéro 1 de la police a avoué que parmi ses troupes, il y a des policiers qui sont impliqués dans des actes de banditisme.

"Cette situation est à situer à deux niveaux. Effectivement je l'ai dit tout à l'heure à la parade, dans nos rangs, nous pouvons avoir des brebis égarées et ce sont ces gens là qui insécurisent la population la nuit. Ça c'est du côté policiers, militaires incontrôlés. Mais n'oublions pas que dans nos quartiers, il y a aussi la délinquance d'appropriation et de violence. Ce sont nos jeunes gens qui sont dans nos quartiers qui, la nuit, se sont eux qui font plus de mal", a-t-il ajouté.

Dans ce tête-à-tête avec les professionnels des médias, le commissaire divisionnaire de la PNC a salué la baisse des cas de vols à mains armées au quatrième trimestre par rapport au troisième de l'année dernière.

Selon ses explications, au cours du 3ème trimestre de l'année 2020, 88 cas de vols à mains armées ont été enregistrés. Aujourd'hui, poursuit-il, au 4 ème trimestre, la courbe est descendante affichant 54 cas.

Bien avant ce point de presse, le général Karawa a instruit, au cours d'une parade spéciale tenue au quartier Bel-Air, les éléments de la police a travailler avec la complicité de la population.

Patient Lukusa, à Lubumbashi