Le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu a condamné l'existence de plus de 100 barrières illégales érigées à travers cette province de la République Démocratique du Congo.
Le président de cette structure citoyenne, Adrien Zawadi, l'a révélé le lundi 18 janvier à Bukavu, lors d'une conférence de presse axée sur l'état des lieux général de la province.
Il précise que ces barrières sont payantes et que tous ceux qui résistent à cette exigence sont soumis aux traitements inhumains.
Adrien Zawadi souligne que le territoire de Fizi est le plus touché et compte à lui seul 48 barrières illégales.
« Il y a des calcaires au niveau de ces barrières illégales et payantes, soit il faut payer un montant fixé au gré par les responsables, soit les résistants sont soumis aux traitements inhumains, cruels et dégradants. Nous comptons à Mwenga 19 barrières, 7 à Kalehe , 48 à Fizi, 11 à Walungu, 6 à Kabare, 11 à Bushaku et Ngungu et 2 à Uvira. Les motos et les véhicules y sont obligés de payer entre 1.000 et 2.000 Francs Congolais. Sur l'axe Fizi, tout dépend de l'humeur de la personne rencontrée sur la barrière », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu déplore les violences sexuelles et des cas de torture qui sont rapportés dans la province, que ça soit par des services de sécurité ou par des groupes armés qui contrôlent les zones où les services de l'État sont absents.
Déogratias Cubaka depuis Bukavu