Dans une lettre adressée, le lundi 1er février 2021, à M. Christophe Tito Ndombi, Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC, instance de régulation des médias congolais), Journaliste en danger (JED) lui a fait part de son indignation quant à la fermeture, depuis deux semaines, de la Radio Top Lualaba, station émettant à Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba Lualaba (Sud-est de la RD Congo), par la Division provinciale de communication et médias du Haut-Katanga.
« Par la présente lettre et sans entrer dans le fond de l’affaire, JED vous demande de bien vouloir user de vos prérogatives légales afin de tirer au claire cette affaire et d’ordonner la reprise des activités de ce média, réduit au silence par un service de l’Etat qui n’a ni qualité ni compétence requise », écrit JED dans cette correspondance.
Selon les informations parvenues à JED et confirmées par les sources indépendantes, la Radio Top Lualaba a été contrainte d’interrompre ses émissions, depuis le 21 janvier 2021, pour deux motifs variables retenus à sa charge par la Division provinciale de Communication et médias.
Dans une première correspondance adressée au responsable de cette station de radio, il lui est reproché d’avoir diffusé des fausses informations susceptibles de susciter des conflits intercommunautaires ». Dans une autre lettre, ce service de l’Etat reproche à cette station de radio de fonctionner sans aucun document.
Contacté par JED, Donat Tshibonj, promoteur de la Radio Top Lualaba, nie les faits reprochés à sa radio. « Il n’y a aucune information ou nouvelle diffusée par nôtre station de radio qui a incité la population locale à des conflits ethniques. C’est juste un acharnement contre notre station de radio qui n’a que six mois d’existence. Nous n’avons pas encore tous les documents, étant donné que la Radio Top Lualaba est encore en phase d’essai technique. Nous étions surpris de recevoir les correspondances émises par la Division provinciale de la communication et médias sans être interpellé au préalable pour nous expliquer notamment sur les taxes à payer à la province de Lualaba où est installée la radio et des taxes à payer à la province du Haut-Katanga où est installée la division provinciale de la communication et médias ».