Dans un message conjoint, Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, et Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice exécutive d’ONU-Femmes, ont appelé ce jeudi 11 février 2021 le gouvernement à redoubler des efforts pour combler les écarts entre le genre dans les domaines des sciences.
Dans un message lu par le représentant de l’UNESCO en RDC lors de la célébration de la journée internationale des femmes et des filles de science, les deux organisations invitent à
lutter contre les normes et les stéréotypes qui créent et entretiennent l’idée que les parcours professionnels y sont limités pour les filles.
"Nous devons veiller non seulement à ce que les femmes et les filles participent aux domaines des STIM, mais également à ce qu’elles aient les moyens de diriger et d’innover, et qu’elles soient soutenues par des politiques et cultures organisationnelles sur le lieu de travail qui garantissent leur sécurité, tiennent compte de leurs besoins en tant que parents et les incitent à progresser et à s’épanouir dans ces carrières", ont-elles déclaré.
La prochaine édition du rapport de l’UNESCO sur la science montre que seulement 33 % de chercheurs sont des femmes alors qu’elles représentent 45 à 55 % des étudiants en licence et en master respectivement ainsi que 44 % de ceux qui sont inscrits en doctorant.
Partout dans le monde, les stéréotypes du genre et du sexe continuent d’empêcher les nombreuses filles et femmes à entreprendre et de poursuivre une carrière scientifique.
En République Démocratique du Congo, cette journée a été célébrée sous le thème : "Les femmes scientifiques à la pointe de la lutte contre la Covid-19". Le secrétaire général du ministère de la Recherche scientifique, a relevé une " faible participation", des femmes aux activités scientifiques.
Sur le secteur de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, on note 9% des chercheuses (Annuaire statistique de l’Institut national des statistiques 2017). Au niveau de la commission scientifique en charge d’appui au secrétariat technique comité multisectoriel de la riposte Covid-19, la participation des femmes représente 16 %, a-t-il indiqué.
Ange Makadi Ngoy