RDC : La réouverture du procès de Rossy Mukendi prévue ce mercredi (Famille)

Mardi 23 février 2021 - 14:21
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La réouverture du procès de l'activiste pro-démocratie Rossy Mukendi Tshimanga, tué en 2018, intervient ce mercredi 24 février 2021 devant le tribunal militaire de Garnison de Kinshasa Matete. 

Au cours d'un point de presse tenu ce mardi à Kinshasa, Me Arsène Tshimanga, petit frère du défunt, a appelé les défenseurs des droits humains et tous les Congolais à rester éveillés pour accompagner ce procès jusqu'à ce que le droit sera dit. 

"Nous n'attendons pas le mois de février pour dénoncer. Nous faisons ce que nous pouvons mais c'est à l'administration de la justice de nous répondre. Elle a estimé de nous répondre deux jours avant la date où nous commémorons son assassinat. On ne peut que saisir cette opportunité pour réclamer que justice comme l'avons toujours souhaité...", a-t-il déclaré. 

À cet effet, il a exhorté le magistrat instructeur et les juges de bien vouloir faire des lois du pays l'unique source qui va motiver leurs actions et leurs décisions judiciaires. 

D'après Carbone Beni, la réouverture de ce procès est un signal fort qui doit bénéficier de l'attention de l'opinion tant nationale qu'internationale. 

"Nous avons perdu un frère, un héros, un martyrs. Il faudrait à ce que la justice soit faite et que toutes les personnes qui ont pris la vie de Rossy Tshimanga, à tous les niveaux, soient interpellées et sanctionnées. Pour nous, la réouverture de ce procès est un signal très fort. Nous allons suivre cette affaire de très près et nous appelons à la mobilisation de l'opinion nationale et internationale afin que nous puissions arriver à un résultat digne de la justice", a-t-il indiqué. 

L’activiste pro-démocratie Rossy Mukendi a été tué par balle le 25 février 2018 lors d'une marche organisée par le Comité Laïc de Coordination (CLC), pour exiger le départ de l'ex-président de la République Joseph Kabila et la tenue des élections crédibles.

Dans les deux plaintes déposées à l'auditorat général des FARDC en juin et en septembre 2018, sa famille a traduit en justice notamment le général Sylvano Kasongo, chef de la police de Kinshasa, Pierrot Mwana Mputu, commissaire supérieur et Carine Lokeso, commissaire supérieure adjointe ainsi que le bourgmestre de la commune de Ngaba. Ces derniers ont été accusés de plusieurs griefs dont l'assassinat de R. Mukendi, association des malfaiteurs et recel des armes et effets du crime. 

Merveil Molo