Mboso veut en finir avec le dossier CENI : "Plus le remplacement des membres traine, plus nous accumulons le retard. Chacun doit en être conscient"

Lundi 15 mars 2021 - 15:00
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Dans son discours d'ouverture de la session ordinaire de mars à l'assemblée nationale ce lundi 15 mars 2021, Christophe Mboso N'kodia a déclaré que les lois qui ont trait à l’organisation des élections, en l’occurrence la loi électorale et la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Centrale Électorale, bénéficieront de la priorité dans leur examen. 

"Il va ainsi sans compter le fait que certaines options de réforme envisagées dans la proposition de loi électorale impliquent nécessairement la révision de certaines dispositions constitutionnelles dont la procédure impose suffisamment de temps", a fait savoir le président de la CENI.

Dans la foulée, Christophe Mboso N'kodia a précisé que cette attention "particulière" portée sur ces lois implique notamment la désignation des animateurs de la CENI. 

"A cet effet, si la fois passée le consensus n’a pas pu se dégager autour d’un candidat, nous osons espérer que, cette fois-ci, les chefs des confessions religieuses, dépasseront désormais leur égo et parviendront à désigner, dans le meilleur délai, leur délégué à la CENI parmi les meilleurs et dignes fils et filles du pays, s’il faut s’en tenir à la rigueur des critères qualitatifs de formation, d’expertise et de moralité qu’imposent ces postes à pourvoir", a renchéri Mboso N'kodia.

Par ailleurs, Christophe Mboso a invité les autres composantes de la société civile ainsi que la classe politique à procéder le plus rapidement à la désignation d’autres membres de la CENI
dont ils sont l’émanation. 

Le successeur de Jeanine Mabunda a rassuré que l’Assemblée nationale est totalement mobilisée pour accélérer l’entérinement de tous les membres, une fois désignés, afin que, jouant leur partition, que soit levé irrémédiablement cet obstacle majeur à la poursuite du processus électoral. 

"En effet, plus le remplacement des membres de la CENI traine, plus nous accumulons le retard, eu égard au temps qui court. Chacun doit en être conscient et assumer pleinement sa part de responsabilité", conclut Christophe Mboso N'kodia.

Pour rappel, la question relative à la désignation des animateurs de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a divisé la classe sociopolitique congolaise durant le mandat du bureau Mabunda. Tout était parti de l'entérinement de la candidature de Ronsard Malonda à la tête de la CENI, par l'ancien bureau.

Cet entérinement avait été rejeté par la quasi-totalité des composantes de la société. Plusieurs partis et regroupements politiques, à l'instar de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), avaient également rejeté ledit entérinement.

L'UDPS ainsi que d'autres partis politiques avaient même organisation des manifestations dans plusieurs villes de la République démocratique du Congo pour protester contre cet entérinement. À Kinshasa par exemple, des pertes en vies humaines avaient été enregistrées lors de ces manifestations.

Pendant ce temps, le bureau sortant de la CENI, dirigé par Corneille Nangaa, ne fait qu'expédier les affaires courantes, en attendant de procéder à la remise et reprise avec la nouvelle équipe qui sera mise en place et investie par l'assemblée nationale.

Jephté Kitsita