Sur appel des mouvements citoyens dont Lutte pour le Changement (LUCHA), plusieurs activités socio-économiques et académiques sont restées paralysées ce jeudi 08 avril 2021, dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Ces mouvements pro-démocratie ont appelé la population de Goma à observer deux journées ville morte ce jeudi et le vendredi 09 avril, pour dénoncer la persistance des massacres des civils à Beni et exiger le départ des soldats de la Mission de l'Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) accusés d'avoir failli à leur mission.
La journée ville morte de ce jeudi, était couplée des vives manifestations dans différents endroits de la ville et plusieurs protestataires ont été dispersés par les éléments de la Police Nationale Congolaise. 18 activistes de la LUCHA ont été interpellés avant d'être libérés après plusieurs heures passées en détention.
Dans le centre-ville, les magasins, boutiques et marchés sont restés fermés pendant une majeure partie de la journée. Les activités académiques étaient également à l'arrêt au Campus du Lac qui héberge au moins 5 institutions universitaires et supérieures.
« Les organisations citoyennes de Goma félicitent la population d'avoir respecté l'appel à la journée ville morte. Nous ne sommes qu'au début car une autre journée ville morte est projetée ce vendredi et nous n'allons jamais arrêter les actions citoyennes sans avoir une réponse à nos revendications, et parmi nos revendications la MONUSCO doit partir car elle a échoué sa mission », a déclaré à 7SUR7.CD, Espoir Ngalukiye, militant de la LUCHA.
Il convient de noter que c'est depuis le lundi dernier que des manifestations intenses se déroulent dans le nord de la province du Nord-Kivu pour exiger le départ de la MONUSCO, après le massacre d'une centaine de civils au mois de mars dernier à Beni.
Glody Murhabazi, à Goma