Kinshasa : Claude Nyamugabo dément les accusations de Greenpeace 

Mercredi 14 avril 2021 - 08:09
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Photo 7SUR7.CD

Après publication le lundi 12 avril 2021 du gouvernement de l'union sacrée de la République dirigé par Sama Lokonde, plusieurs réactions ont été enregistrées, dont celle de l'organisation internationale Greenpeace. Après avoir pris acte de la nomination de Eve Bazaiba comme vice-premier ministre de l’environnement et développement durable, cette ONG a accusé le ministre sortant Claude Nyamugabo, d'avoir attribué 13 concessions forestières à des entreprises chinoises et congolaises, violant ainsi le moratoire du gouvernement sur l'attribution des concessions forestières.

Réagissant à cette accusation de Greenpeace, le conseiller en communication du ministre sortant de l'environnement, Blaise Zahinda a réfuté cette allégation, accusant même cette ONG de vouloir simplement discréditer le pays pour des motifs dont elle-même maîtrise. 

"Grâce au travail abattu par le ministre Claude Nyamugabo Bazibuhe, nos forêts sont restées intactes au regard de leurs superficies dont aucune nouvelle acquisition n'a été faite en total respect du moratoire décidé par le gouvernement congolais. Cette volée de bois vert à la causticité du vitriol n'est rien d'autre que l'expression de la volonté de cette organisation en manque de thématique ces derniers jours en RDC pour discréditer un pays qui, au cours des 19 derniers mois a consenti des efforts colossaux en matière de protection de l'environnement", a-t-il déclaré.

Selon Blaise Zahinda, les organisations de la société civile environnementale avaient déjà mené une enquête sur cette accusation dont les conclusions contredisent Greenpeace. Raison pour laquelle le ministre Nyamugabo n'a jamais fait l'objet d'aucun rappel à l'ordre de la part de sa hiérarchie pour manquement dans l'exercice de ses fonctions.

"Le moratoire sur les superficies forestières évoqué par cette organisation n'a aucunement été violé et les concessions auxquelles elle fait allusion n'ont été que reattribuées à des nouveaux concessionnaires dans le strict respect de la législation en la matière. Ce ne fut donc pas de nouvelles concessions, le ministre s'étant limité à constater la cession. A noter que le moratoire en question est l'oeuvre du gouvernement congolais et non des partenaires", a-t-il rappelé.

Et de continuer : "Les organisations de la société civile environnementale avaient mené des investigations à ce sujet en vue de tirer la lumière sur cette question. Elles étaient tombées sur une conclusion des contre-vérités contenues dans le fameux rapport de l'organisation Greenpeace avec en filigrane la volonté manifeste de la manipulation de l'opinion à des fins que les auteurs eux-mêmes maîtrisent. Le ministre sortant de l'environnement n'avait aucunement fait l'objet d'un rappel à l'ordre de part sa hiérarchie pour manquement dans l'exercice de ses fonctions. Bien au contraire, c'est bien lui qui, par devoir de transparence, avait initié l'audit sur la revue légale de toutes les concessions forestières en République Démocratique du Congo par un cabinet international neutre, cela sur demande du gouvernement et appui financier de la France".

Le conseiller en communication du ministre Nyamugabo a fini en rappelant que des accusations venant des ONG contre les membres du gouvernement sont récurrentes.

"Elles arrivent souvent lorsque la personne qu'elles accusent ne cèdent pas à leurs caprices et à celles de leurs bailleurs de fonds", a-t-il conclu. 

Bienfait Luganywa