Nsingi Pululu : « La loi ne vise personne, elle est impersonnelle »

Vendredi 16 juillet 2021 - 20:16
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7sur7

L’insertion de la condition d’être congolais de père et de mère pour être candidat président de la République est le principal élément qui suscite débats et polémiques sur la loi Tshiani portée à l’assemblée nationale par le député national Nsingi Pululu.

Dans une interview accordée à la rédaction de 7SUR7.CD ce vendredi 16 juillet 2021, le porteur de cette proposition de loi martèle que cette dernière est impersonnelle et ne vise que les intérêts du peuple contre les bradages de ses ressources.

« La loi ne vise personne, la loi est impersonnelle. Nous, nous sommes députés et ne visons que le bien-être de notre population. Nous, nous voyons ce que c’est l’infiltration, ce que c’est la trahison et le bradage de nos minerais. Les gens se font plus riches que la République... Le président de la République, on lui a donné un pouvoir absolu. Il décide de tout. Il signe des traités et accords  internationaux sur les minerais et n’est redevable de rien meme pas devant le parlement... C’est lui qui est le commandant suprême des FARDC et une fonction comme ça vous voulez qu’on la prenne à la légère ? », a dit le député Nsingi Pululu.

Cet élu du peuple membre de l’union sacrée a évoqué la jurisprudence inscrite dans l’article 40 de la loi sur la Banque Centrale du Congo. 

Cette loi stipule entre autre que nul ne peut être gouverneur de la banque Centrale du Congo s’il n’est pas congolais de père et de mère.

« Hors, c’est le président de la République qui nomme le gouverneur de la Banque Centrale. Alors qui peut-on le plus conditionné d’être de père et de mère entre le gouverneur de la Banque Centrale et le président de la République ? », a-t-il interrogé. 

Le député Nsingi rappelle en définitive que cette loi n’est pas nouvelle dans l’arsenal juridique de la République Démocratique du Congo. 

« Vous pouvez lire la loi du 20 janvier 1984, cette disposition a existé. C’est l’accord de Lusaka qui a abrogé cette loi parce qu’il y avait présence des belligérants... Ils ont dit, laissons ça, nous y reviendrons bientôt. Depuis 2004 jusqu’à ce jour, ça fait 17 ans. Le bientôt là, c’est comme celui de Jesus-Christ ? », a-t-il conclu.

Pour rappel, le Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila Kabange et l'Ensemble de Moïse Katumbi ont clairement rejeté cette proposition de loi. 

Moise Dianyishayi