Human Rights Watch (HRW) déplore « un procès hâtif » ayant conduit à la condamnation à 2 ans de servitude pénale de Jacky Ndala, coordonnateur national de la jeunesse du parti de Moïse Katumbi (Ensemble pour la République). Il a été jugé coupable d'incitation à la désobéissance civile.
En effet, ce verdict est intervenu après que J. Ndala a demandé aux membres de son parti la semaine dernière, en lingala, de se tenir prêts pour aller « visiter [protester] le Palais du Peuple [parlement] » contre la proposition de loi sur le verrouillage des postes régaliens, initiée par Noël Tshiani.
Dans un communiqué publié ce jeudi 22 juillet 2021, Human Rights Watch (HRW) estime que la condamnation de J. Ndala est une manière de museler les voix qui s'opposent à cette démarche parlementaire.
« Mais un procès hâtif et une si lourde condamnation suggèrent que l’affaire Ndala relevait davantage de la répression croissante contre les voix dissidentes que d’une véritable question d’ordre public », condamne cette ONG internationale de défense des droits humains.
Elle appelle au rejet de la proposition de loi Tshiani « qui enracinerait une discrimination entre les citoyens congolais et alimenterait les troubles politiques ».
Jugé en procédure de flagrance mardi dernier par le Tribunal de paix de Kinkole, J. Ndala a écopé de 2 ans de prison ferme pour « incitation à la désobéissance civile ». Il lui a été aussi infligé une amende de 500.000 francs congolais (à peu près 250 dollars américains).
Merveil Molo