Les réactions ne cessent de tomber en République démocratique du Congo après la dernière déclaration des confessions religieuses au sujet de la désignation de leurs représentants à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
En effet, dans leur communiqué du 23 juillet, spécialement en son point 5, les représentants des confessions religieuses ont affirmé ce qui suit : « Au regard de ce qui précède, nous réaffirmons notre détermination à ne pas céder à toute tentative de perturbation du présent processus électoral qui doit obligatoirement inaugurer une nouvelle ère des élections mieux organisées pour l’alternance démocratique en 2023 ».
Une déclaration qui ne passe pas dans le rang de la Force Grise (FG) pour la Démocratie et le Progrès Social, une structure affiliée à l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS).
Dans un communiqué publié ce lundi 26 juillet 2021 et parvenu à la Rédaction de 7SUR7.CD, la Force Grise indique que cet extrait qu'elle considère comme un lapsus, est révélateur de l’état d’esprit des rédacteurs de ce communiqué, qui souhaitent que le futur président de la CENI soit celui qui travaillera pour saboter le processus électoral, confisquer le vote du peuple et occulter la vérité des urnes.
Pour la Force Grise, les élections de 2023 ne peuvent pas consacrer qu’une alternance démocratique au regard de la constitution, une conservation du pouvoir par la réélection est tout à fait légitime et légale si le peuple souverain le souhaite par son vote.
"Faut-il rappeler ici que l'alternance politique se produit lorsque des partis appartenant à des courants politiques différents se succèdent au pouvoir. En pratique, l'alternance consiste généralement en un renversement de la majorité politique lors d'élections présidentielles et législatives. L'alternance politique n'est donc pas un objectif des élections mais elle peut en être une conséquence. Des élections peuvent être libres, transparentes et démocratiques mais sans alternance politique", lit-on dans ce communiqué signé par Flory Mapamboli Posa, président de la Force Grise.
Dans la foulée, la FG rappelle que la Constitution de la République Démocratique du Congo, en son article 70, alinéa 1 stipule : « Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois ».
"Or, le président de la République, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est à son premier mandat qui prendra fin en décembre 2023 avec possibilité légitime d’être candidat à sa propre succession, conformément à la disposition constitutionnelle susmentionnée", renchérit le communiqué.
Eu égard à ce qui précède, la Force Grise exige le retrait de tous les signataires du communiqué de 23 juillet des confessions religieuses et leur remplacement pour non-respect de neutralité du processus devant conduire à la désignation du représentant de leur composante et une intention délibérée de violer la constitution et de confisquer le pouvoir du peuple souverain.
Par ailleurs, la Force Grise invite le peuple congolais en général et les combattants en particulier à se mobiliser et à être prêts à défendre la démocratie et soutenir l’élan de "croissance impulsé par le président Tshisekedi dont la vision pour l’émergence de notre pays n’est plus à prouver".
Jephté Kitsita