L’intersyndicale des infirmiers du grand nord de la province du Nord-Kivu a, lors d’un point de presse tenu à Butembo le vendredi 06 aout 2021, dénoncé les menaces qui pèsent sur ses membres qui sont en grève pour exiger l’amélioration des conditions de vie des professionnels de santé telle que souhaité par le gouvernement congolais.
Selon Mathe Maneno, porte-parole des infirmiers du grand Nord-Kivu, ses collègues font actuellement face à des menaces de la part des autorités sanitaires. A cela, poursuit-il, s’ajoute le recours à une main d’œuvre étrangère dans certaines Formations Sanitaires (FOSA) non reconnues par le ministère de tutelle.
« Comme contrainte, durant cette grève il s’observe : les intimidations des agents en grève par certaines autorités sanitaires ; le recours, dans certaines formations sanitaires, à une main d’œuvre étrangère ; l’exploitation des élèves et étudiants en sciences infirmières avec un grand risque d’erreurs professionnels ; le non-respect volontaire du mot d’ordre par certains membres de nos syndicats. Pour ce fait, l’intersyndicale lance une mise en garde sévère aux autorités sanitaires qui se donnent le kilo d’intimider les grévistes, tout en sachant que la grève est constitutionnelle », a-t-il fait savoir devant la presse locale.
Pour rappel, c’est depuis le lundi dernier que les infirmiers du grand Nord-Kivu sont en grève. Ils conditionnent la reprise des activités sanitaires par la prise en compte de leur cahier des charges soumis au gouvernement congolais, et visant l’amélioration des leurs conditions de vie notamment par la paie de la prime des risques.
Joël Kaseso, à Butembo