Le Syndicat des Enseignements du Congo (SYECO) urbano-rural de Butembo a amorcé son mouvement de grève ce lundi 23 août 2021.
Ce mouvement syndical dit notamment fustiger « la suspension désordonnée » de nombreux chefs d'établissements scolaires accusés d'avoir saboté la mesure de la gratuité de l'enseignement de base prônée par le chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans une assemblée générale tenue le dimanche 22 août dernier à Butembo, les enseignants membres du SYECO ont convenu sur la cessation des activités scolaires pour exiger la levée des suspensions des chefs d'établissements scolaires par le ministère de tutelle. Ils dénoncent en outre une convocation de leur syndicat à Goma par la Cour militaire.
« [...] Les activités sociales sont arrêtées à Butembo pour deux raisons : la suspension désordonnée des chefs d'établissements ne peut pas permettre que l'on finisse l'année scolaire en beauté ; le syndicat est convoqué à Goma par la Cour militaire et les enseignants ne peuvent pas réussir d'être à l'auditorat et en même temps en classe. Pour reprendre les activités scolaires, ils attendent donc la remise des chefs d'établissement suspendus dans leurs places, définir les motifs pour lesquels leur syndicat est appelé à Goma », a déclaré à la presse locale, Irénée Mutumwa, secrétaire permanent dudit syndicat.
Il convient de rappeler qu'au moins 40 chefs d'établissements scolaires des écoles publiques se trouvant dans le Grand Nord-Kivu (Lubero-Butembo-Beni) ont été suspendus de leurs fonctions. Le service de contrôle au sein de l'EPST les a accusés de n'avoir pas respecté la gratuité de l'enseignement de base en vigueur en République démocratique du Congo.
Joël Kaseso, à Butembo