
Jean-Claude Buka Lompulo, président de l'Assemblée provinciale de l'Équateur s'insurge contre l'instruction du vice-premier ministre de l'intérieur et sécurité, Daniel Aselo, qui l'interdit d'engager cette première institution provinciale.
Il l'a fait savoir dans une lettre rendue publique le mercredi 25 août dernier dont une copie est parvenue à la rédaction de 7SUR7.CD ce jeudi.
« L'article 12 de la loi n°08/012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces telle que modifiée et complétée par celle numéro 13/008 du 22 janvier 2013, me semble disposer le contraire en ce qu'en ma qualité de député provincial, je dispose du droit de circuler sans restriction ni entrave à l'intérieur du territoire national et d'en sortir. Je ne saurai me soumettre au régime de l'article 70 de la loi sus évoquée au motif que je ne relève pas du pouvoir exécutif provincial. Le recours à l'article 28 de notre Constitution m'oblige à me soustraire de votre ordre tendant à me voir ne pas engager l'Assemblée provinciale de l'Équateur », lit-on dans ce document.
Le président l'Assemblée provinciale de l'Équateur ajoute que « seule l'assemblée plénière, organe suprême » contenue dans leur règlement intérieur, jugé conforme à la constitution, peut prendre une telle décision à son encontre « à moins que le président de la république décide autrement ».
Jean-Claude Buka demande par conséquent au vice-premier ministre de l'intérieur de rapporter sa décision.
Le président de l'Assemblée provinciale de l'Équateur a réservé copie de sa lettre à plusieurs instances supérieures notamment la président de la République, le Sénat, l'Assemblée nationale et la Primature.
Le vice-premier ministre de l'intérieur et sécurité reproche au président de l'Assemblée provinciale le fait de s'être permis de regagner le chef-lieu de l'Équateur sans son autorisation et l'invite à se rendre à Kinshasa toutes affaires cessantes.
Ce que Jean-Claude Buka Lompulo rejette en bloc en estimant qu'en tant que député, il a le droit de circuler librement sur l'ensemble du pays.
Pour rappel, après la destitution du gouverneur Bobo Boloko Bolumbu, le vice-premier ministre de l'intérieur et sécurité avait convoqué le président de cette assemblée tout comme le chef de l'exécutif à Kinshasa.
Le gouverneur a regagné la province de l'Équateur après sa réhabilitation par la Cour Constitutionnelle mais Daniel Aselo voulait que le président de l'Assemblée provinciale puisse rester à Kinshasa jusqu'à obtenir son autorisation avant de rentrer.
César Augustin Mokano Zawa