Incendie de 16 véhicules à Irumu/Ituri : "Un acte pour saboter l'état de siège", (CEPADHO)

Jeudi 2 septembre 2021 - 10:36
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L'indignation et le désespoir se sont accrus au Nord-Kivu et dans l'Ituri après la récente embuscade des rebelles d'Allied Democratic Forces (ADF) tendue à un convoi civil dans la matinée du mercredi 01 septembre 2021 à Ofaye, territoire d'Irumu en Ituri, attaque au cours de laquelle au moins 4 civils ont été tués, une dizaine d'autres disparus et 16 véhicules incendiés.

Pour l'ONG-DH Centre d'Étude pour la Promotion de la Paix, la Démocratie et les Droits de l'Homme (CEPADHO), ces actes cruels et barbares des terroristes visent à saper les efforts mis en œuvre par les autorités congolaises.

« Cette attaque n'est pas gratuite lorsqu'on sait qu'elle intervient au lendemain de la 7e prorogation de l'état de siège par l'Assemblée nationale. Il s'agit d'un acte bien planifié pour saboter à la fois l'état de siège et semer la méfiance entre la population et les autorités », écrit-il dans son communiqué du 1e septembre sur la situation sécuritaire au Nord-Kivu et en Ituri.

Par ailleurs, l'Organisation non gouvernementale condamne l'assassinat, le mardi 31 août dernier, de 5 autres civils en groupement Bambuba-Kisiki, en territoire de Beni (Nord-Kivu) et encourage l'armée et la population à travailler en complicité pour contenir la menace ADF.

L'attaque d'Ofaye du mercredi dernier est intervenue 2 semaines seulement après celle du 17 août au cours de laquelle, 2 autres véhicules ont également été brûlés.

Pour l'Union des Agences de Transport, ces attaques sont favorisées par l'impraticabilité de la route Luna-Komanda, longue de 80 kilomètres.

Dans une interview accordée à 7SUR7.CD, Jimmy Munguluma, son coordonnateur, demande aux autorités provinciales de l'Ituri de remblayer ce tronçon plein de bourbiers et complètement abandonné.

Aussi, après cette embuscade, les conducteurs des voitures sur l'axe Butembo-Bunia viennent d'annoncer un mouvement de grève jusqu'à la sécurisation de cette route.

Isaac Kisatiro, à Butembo