ISTA : Une étudiante développe un projet de production de l'électricité grâce aux urines (DG Kasengedia)

Vendredi 10 septembre 2021 - 17:46
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7sur7

Une étudiante de deuxième année Génie, en Mécanique de production, à l'Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA) a développé un projet de production de l'électricité et des engrais biologiques grâce aux urines.

L'information est confirmée par le directeur général de cet établissement, le professeur Pierre Kasengedia, au cours d'une interview accordée à 7SUR7.CD ce vendredi 10 septembre 2021. Il a affirmé qu'il s'agit d'un projet développé dans le cadre d'un Travail de fin de cycle (TFC), sous l'encadrement du corps académique et scientifique de l'ISTA.

"Il s'agit d'un travail scientifique d'une étudiante, Ermine Landu, encadrée par des professeurs de l'ISTA. Le projet consiste à fabriquer de l'électricité et des engrais biologiques à partir des urines. L'urine est décomposée en hydrogène et d'autres produits qui peuvent être utilisés comme engrais biologiques. Au niveau du laboratoire, on a fait cette étude. On a constaté que de la même manière que l'hydrogène est utilisée dans le groupe électrogène, il peut aussi être utilisé pour produire de l'électricité. Si on veut créer une usine, il faudra mener des études de l'engineering et voir comment collecter les urines et produire de l'électricité en quantité", a déclaré le DG Pierre Kasengedia.

Pour le numéro un de l'ISTA, il s'agit d'un projet qui, au-delà des aspects  de production de l'électricité, vise aussi l'assainissement du pays à travers la gestion intelligente des urines qui constituent des déchets.

"C'est une sorte d'assainissement du pays aussi. Les urines sont des déchets. Nous les récupérons, on produit de l'électricité et des engrais biologiques. Les engrais vont contribuer à l'agriculture en enrichissant le sol. Ce projet va aussi créer de la richesse et de l'emploi", a-t-il déclaré.

Rappelons qu'Ermine Landu a récemment  remporté le prix à la dernière édition de l'exposition du savoir-faire des universités congolaises. Elle a gagné un voyage de 7 jours à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis, pour prendre langue avec des investisseurs.

Orly-Darel Ngiambukulu