Le député national Gracien Iracan a, dans une interview accordée à 7SUR7.CD ce mercredi 22 septembre 2021, rejeté la demande faite au président de la République par le parti Congo Positif, de soumettre la question de l'élaboration d'une nouvelle constitution au référendum lors des élections de 2023.
À en croire l'élu de l'Ituri, toute tentative de réviser la constitution avant les élections risque de créer des discussions interminables.
« Le temps étant largement passé, toute révision de Constitution avant les élections de 2023 est inopportune pour la RDC. Elle risquera de créer des discussions interminables qui risquent d'affecter négativement le calendrier électoral de 2023 », a déclaré Gracien Iracan.
Il a, en outre, prévenu que cette initiative risque d'aboutir au fédéralisme.
« Par ailleurs, toute initiative tendant à revoir les dispositions constitutionnelles avant les élections, risque d'aboutir au fédéralisme. Plusieurs provinces de l'Est, ravagées par les conflits sanglants et les exploitations anarchiques des minerais, ne jurent que par une prise de responsabilité face aux maux qui rongent cette partie du Pays. Du Nord-Est au Sud-Est, un sentiment de désespoir s'installe de plus en plus vu ce drame vécu au quotidien, qui met à mal la génération future », a-t-il prévenu.
Dans la foulée, G.Iracan précise que la révision constitutionnelle devrait logiquement se faire avec un nouveau président élu en 2023 et avec une nouvelle législature.
« Le nouveau président de la République, Élu en 2023 devra penser à évaluer l'actuelle Constitution et proposer au Parlement toute éventuelle modification sur base des réalités du Pays. Ce travail nécessite une attention particulière du peuple à travers les futurs élus de la 4ème législature », a dit G. Iracan.
D'après cet élu d'Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, l'urgence actuelle pour la RDC c'est plutôt l'accès à une paix durable et le relèvement du niveau social de la population.
Roberto Tshahe