
Des morts et des blessés, ainsi que des cas d'arrestations ont été enregistrés lors des incidents survenus à l'ouverture de la session ordinaire de septembre à l'Assemblée provinciale de l'Équateur, ce jeudi 30 septembre 2021.
À en croire le député provincial Jean-Fulgence Mobeki qui confirme cette information à 7SUR7.CD, des éléments de forces de l'ordre déployés par l'exécutif provincial ont fait usage de gaz lacrymogène et tiré des balles réelles sur les manifestants qui accompagnaient le groupe de 13 députés dénommé « G13 » à l'assemblée provinciale pour assister à l'ouverture de ladite session.
« Il y a eu des tirs à balles réelles. On me dit qu'il y a 2 morts et des blessés. Les blessés sont nombreux. Il y a 9 arrestations. Ils sont au commandement ville. Vers 3h00' le gouverneur avait déjà envoyé un groupe de policiers à l'hémicycle et vers 9h00' nous les députés, nous nous rendions à l'hémicycle pour la cérémonie d'ouverture. Malheureusement nous avons appris qu'il y avait déjà un important dispositif policier. Nous avons avancé et la population était derrière nous (...) On a commencé à jeter de gaz lacrymogène et nous avons rencontré une résistance des PM [police militaire, ndlr] et policiers qui commençaient à tirer. Ils avaient des cagoules. Ils ont tiré et des gens ont été dispersés et d'autres ont été arrêtés. Il y a eu des morts », a-t-il confié.
La même source ajoute que les 13 députés provinciaux dont le président Claude Buka Lompulo étaient obligés de délocaliser la plénière pour ouvrir la session parlementaire de septembre. C'est le président Buka Lompulo qui ne reconnait pas jusqu'ici l'existence du bureau d'âge installé le 25 septembre dernier qui a ouvert cette session ce jeudi.
De l'autre côté, la député provinciale, Marie-José Molebo, présidente du bureau d'âge a ouvert elle aussi cette même session parlementaire au siège de l'assemblée provinciale de l'Équateur.
Pour rappel, dans une déclaration politique faite le lundi 27 septembre dernier, la coordination provinciale de l'Union sacrée avait sollicité l'implication personnelle du président de la république Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour résoudre « la situation trouble que connaît la province de l'Équateur » ces jours-ci.
Les membres de l'Union sacrée ont dans cette même déclaration accusé l'exécutif provincial et le groupe de 6 députés fidèles au gouverneur Bobo Boloko Bolumbu de peaufiner des stratégies au travers d'un plan machiavélique pour une éventuelle fermeture de l'assemblée provinciale dans le but de fragiliser le pouvoir législatif.
César Augustin Mokano Zawa, à Gemena