Kinshasa : AIFA-RDC lance la campagne de sensibilisation des jeunes sur les violences domestiques 

Lundi 11 octobre 2021 - 19:26
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L'Alliance Internationale des Femmes Avocates de la  RDC (AIFA-RDC) a lancé ce lundi 11 octobre 2021, la campagne de sensibilisation des écoliers sur les violences domestiques et les responsabilités des jeunes sur leurs droits et devoirs en marge de la journée internationale de la jeune fille. 

Cette campagne s'étale sur un mois soit du 11 octobre au 12 novembre prochain et cible principalement les écoliers et les étudiants de Kinshasa pour sa première étape.

Elle vise l'élimination des violences à l'égard des jeunes et débutera à Kinshasa pour s'étendre sur d'autres provinces avec l'implication des différents acteurs d'après Me Joëlle Kona, coordonnatrice de AIFA-RDC.

"Nous avons une approche de communication d'école à école. Nous allons commencer ce vendredi dans une des écoles de la place avec son excellence Madame Chantal Yelu qui nous accompagne à la première école symboliquement. Nous allons descendre cette semaine et nous déplacer sur 5 écoles en même temps. Donc, nous  aurons des équipes avec tous les acteurs qui vont nous accompagner et donc les personnalités, les psychologues, toutes les personnalités qui pourront apporter leur expertise et leur voix à cet accompagnement", a-t-elle indiqué.

Dans un univers d'organisations féminines congolaises qui militent déjà contre les violences à l'égard des femmes et des jeunes filles, AIFA-RDC compte se démarquer par sa technicité et les outils juridiques qui conviennent à la thématique abordée.

"Nous allons surtout nous demarquer par notre technicité. Le droit est un outil pour parler droit aux enfants. Les juristes ont des techniques et les mots appropriés et surtout les outils juridiques qu'il faut pour dire les choses telles qu'elles sont", a-t-elle ajouté.

Me Dorothée Madiya, membre d'AIFA-RDC qui a souligné qu'il est impératif de revoir le mode de penser par rapport à l'éducation des enfants, a de son côté insisté sur l'implication des enfants eux-mêmes et la responsabilité de l'Etat.

"Pour y arriver, il faut libérer la parole de l'enfant. Il faut que les enfants soient en mesure de qualifier les violences qui leur sont faites. Il est nécessaire de pouvoir poser des mots sur le mal qu'on leur inflige. C'est la première étape pour pouvoir guerrir", a-t-elle affirmé.

Notons que cette campagne est parainée par la présidence de la République à travers la conseillère spéciale du chef de l'État en matière de la jeunesse et de la lutte contre les violences faites à la femme Chantal Yelu Mulop.
 
Créée en 2020, AIFA-RDC vise la promotion de la femme à travers la profession d'avocate.

Christel Insiwe